Champagne : les vendanges commencent sous de bons auspices

Du raisin de qualité, en quantité... Les vignerons champenois débutent leurs vendanges avec le sourire aux lèvres. D'autant que les maisons de champagne ont réalisé l'an passé un record de vente. Les bouteilles se vendent de plus en plus cher. Seul bémol, les Français en achètent moins.

Les vendanges commencent officiellement ce lundi en Champagne. Et les viticulteurs se frottent les mains. 2018 sera, comme prévu, une bonne année. Le raisin est arrivé à maturité plus tôt que d’habitude et en grande quantité. Cette récolte optimale est de bon augure pour les ventes. 

Des ventes qui restent relativement stables en volume. L’année dernière, avec 307,3 millions de bouteilles vendues, on était encore 9,5% en dessous du record historique établi en 2007 (338,8 millions de bouteilles). Depuis 2012, les ventes se sont simplement stabilisées. Mais cela n’empêche pas les maisons de champagne de gagner plus d’argent.

Autant de ventes à l'export qu'en France

Le chiffre d’affaires du secteur a en effet atteint l’an passé, un niveau record à 4,9 milliards d’euros. Et il est probable que le cap des 5 milliards soit franchi cette année. Autrement dit, les maisons de champagne parviennent à commercialiser leur production à des prix de plus en plus élevés. Avec pour conséquence, une baisse des ventes en France, largement compensée par une augmentation à l’export. L’an dernier, les expéditions hors de France ont quasiment atteint le niveau atteint par les livraisons aux distributeurs français.

Et LVMH est sans doute le groupe qui maîtrise le mieux cette montée en gamme. Grâce à ses marques prestigieuses (Krug, Ruinart, Dom Pérignon…) le prix de vente moyen de ses bouteilles (37 euros, hors taxes, départ chai) est aujourd’hui deux fois et demi supérieur à celui du prix moyen de l’ensemble des maisons de champagne (16 euros, hors taxes, départ chai). Le géant français du luxe parvient ainsi à réaliser la moitié du chiffre d’affaires de toutes les maisons de champagne alors qu’en volume, sa part de marché se limite à 22%.

https://twitter.com/PierreKupferman Pierre Kupferman Rédacteur en chef BFM Éco