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Carlos Ghosn bientôt en liberté très surveillée?

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- - Ludovic Marin- AFP

Après trois mois en prison, l'ancien PDG de l'alliance pourrait être libéré ce mardi, si l'appel du bureau des procureurs de Tokyo est rejeté. Mais l'entrée de son lieu de résidence sera sous surveillance vidéo, et son activité informatique fera aussi l'objet de contrôles.

La troisième pourrait bien être la bonne. Après deux demandes rejetées, le tribunal Tokyo a accepté la mise en liberté sous caution de Carlos Ghosn, moyennent le versement de 8 millions d'euros, soit un milliard de yens. Mais la liberté n'est pas encore assurée pour l'homme d'affaire franco-libanais. Le procureur a fait appel de cette décision et il pourrait aussi lancer une nouvelle arrestation sur de nouveaux chefs d'accusation. Carlos Ghosn devrait être fixé sur son sort au cours de la journée.

Des caméras de vidéosurveillance

Après trois mois d'incarcération, l'homme d'affaires sera soulagé de quitter son étroite cellule de la prison de Kosuge à Tokyo, et son stricte régime alimentaire. Cependant, il ne sera pas entièrement libre de ses faits et gestes. Le juge a en effet imposé des conditions restrictives à sa mise en liberté.

L'ancien PDG de l'alliance Renault Nissan a pour obligation de résider au Japon et il ne pourra quitter le pays, même pour de brefs séjours. Carlos Ghosn s'était déjà engagé à respecter ces restrictions il y a plusieurs semaines, lors d'une de ses demandes de remise en liberté.

La justice japonaise pourra également garder un œil sur ses allers et retours. L'ex patron de Renault s'est engagé à installer un système de caméras de surveillance à l'entrée de son lieu de résidence. Des systèmes de contrôles de son activité informatique devront aussi être mis en place, sans que l'on sache leur niveau d'intrusion dans les échanges électroniques que pourrait avoir Carlos Ghosn. 

Coralie Cathelinais