"Il devrait vendre davantage de produits français": Bernard Arnault réplique à Leclerc et se défend de vouloir délocaliser

Le PDG de LVMH avait dénoncé la surtaxe d'impôt sur les sociétés prévues dans le projet de budget 2025 qui, selon lui, "pousse à la délocalisation" avant que le patron de Leclerc ne l'accuse de "chantage".

"Je n'ai bien entendu jamais dit que nous allions délocaliser le groupe LVMH", a déclaré son PDG Bernard Arnault vendredi sur le réseau social X, après avoir été accusé par Michel-Edouard Leclerc de faire "un chantage".

"C'est précisément parce que j'aime la France et que je souhaite que notre pays continue à rester compétitif que j'ai tenu à alerter sur des mesures qui me paraissent en tous points contre-productives", ajoute Bernard Arnault, faisant référence à la surtaxe d'impôt sur les sociétés prévue dans le projet de budget pour 2025. Il l'avait dénoncée mardi comme étant une "taxe du Made in France" qui "pousse à la délocalisation".

"Ce que j'ai dit, c'est que les mesures fiscales envisagées sont une incitation à la délocalisation, puisqu'elles taxent le Made in France mais pas les entreprises françaises délocalisées", insiste-t-il sur X, rappelant que LVMH emploie directement et indirectement près de 200.000 personnes en France, étant ce faisant "le premier recruteur privé de France".

"Qu'il montre son patriotisme"

Dans ce message posté par le compte presse de LVMH sur X, en réponse à un article de BFMTV, Bernard Arnault en profite pour répondre aux attaques formulées par Michel-Édouard Leclerc. "Ce n'est pas forcément positivement impactant d'avoir un des hommes les plus riches de France qui dit: 'si ça ne le fait pas, je quitte le pays'", a taclé le patron du distributeur vendredi matin sur LCI.

"Quant à Monsieur Leclerc, puisqu’il semble vouloir défendre les PME françaises, je lui conseille de vendre dans ses supermarchés davantage de produits français, et d’arrêter de pressurer les fournisseurs français, au risque de les mettre en difficulté, en cherchant à obtenir d’eux des prix toujours plus bas", rétorque Bernard Arnault.

"Qu’il montre de cette façon son patriotisme, plutôt qu’en critiquant un groupe qui fait rayonner la France dans le monde avec ses artisans et ses fournisseurs, en les aidant à se développer dans notre pays."

Un ton cinglant qui appellera peut-être une réponse de celui qui a lancé la première pierre…

T.L avec AFP