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Goodyear bientôt de retour sur son ex-site d’Amiens presque dix ans après l’avoir quitté

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Goodyear a loué 50.000 mètres carré de bâtiment pour stocker ses pneus avant de les faire transiter vers le reste de l'Europe, selon le Courrier Picard. Le groupe américain a choisi son ancien site de production à Amiens-Nord pour cela, site qu'il avait quitté en 2014 non sans remous.

Le fabricant de pneumatique américain Goodyear a fermé les portes de son site d’Amiens-Nord en 2014. A l’époque, la nouvelle avait provoquée l’occupation de l’usine et même une séquestration. Presque dix ans plus tard, Goodyear a décider de louer une partie de son ex-site à son nouveau propriétaire, selon le Courrier picard qui cite plusieurs sources proches du dossier.

Goodyear, locataire des deux-tiers du site

L’ex-site de Goodyear a été racheté en 2017 par BT Immo, poids-lourd français de l'immobilier logistique, et ce dernier a annoncé il y a quelques mois qu’il avait conclu deux contrats de location pour l’occupation du terrain qui a été transformé en plateforme logistique. L’un des locataires est Log’s, un groupe français spécialisé dans la vente de solutions logistiques, tandis que l’identité du second n’avait pas été dévoilé par BT Immo.

Selon le Courrier picard, c’est bien Goodyear qui est revenu sur son ancien site de production mais cette fois pour s’en servir comme lieu de stockage et de transit vers le reste de l'Europe et non pas pour fabriquer des pneus. Contacté par BFM Business, l'entreprise n'a pas souhaité confirmer l'information.

L’Américain en fera même son principal centre logistique du continent, selon le quotidien régional. Goodyear a signé son contrat avec BT Immo pour les deux tiers du bâtiment en rapide construction soit 50.000 mètres carré. Le choix d’un retour sur le site d’Amiens-Nord aurait été motivé notamment par “les délais extrêmement courts tenus par BT Immo qui n’avait aucun client avant de lancer les travaux,” explique le Courrier picard.

En 2014, la fermeture de l’usine déclenche un conflit social violent

L’arrêt de l’usine dans laquelle plus de 1000 salariés travaillaient en 2014 ne s’était pas fait sans remous.

A l'époque, la sauvegarde du site avait donné lieu à des affrontements parfois violents entre une partie des salariés et la direction, se soldant notamment par la séquestration de deux cadres pendant quelques heures. La CGT avait également lancé plusieurs procédures juridiques contre l’entreprise pour tenter d’invalider le motif de licenciement économique. Par la suite, la direction de Goodyear France avait indiqué qu’aucun repreneur n’avait été trouvé.

Olivia Bugault