Flambée de l'énergie: "l'impact est gigantesque" s'alarme le METI

Etranglées par la flambée des factures de gaz et/ou d'électricité, certaines entreprises doivent réduire leur production voire pire. A l'image de Duralex va mettre son four en veille durant quatre mois au minimum à partir de novembre et placer l'ensemble de ses salariés en chômage partiel pour économiser de l'énergie et préserver ses finances.
Et ce n'est pas un cas unique. Sur BFM Business, Philippe D'Ornano, Co-Président du METI (Mouvement des entreprises de taille intermédiaire) explique: "On a vu qu'un certain nombre d'entreprises ferment parce qu'elles constatent qu'elles ne peuvent plus produire".
Des factures d'énergie qui effacent complètement les résultats
"On a fait une étude sur une trentaine d'ETI et les retours sont très alarmants", s'inquiète celui qui est également le PDG de Sisley. "Il y a des ETI dont l'augmentation du coût de l'énergie efface complètement le résultat net d'exploitation. Elles se retrouvent dans une situation compliquée alors même qu'elles vont être sollicitées pour des augmentations de salaire".
Et de s'inquiéter de voir "des entreprises face à des situations vraiment sérieuses, il ne faut pas le sous-estimer".
Philippe D'Ornano estime d'ailleurs que son entreprise est dans ce cas avec "des factures de gaz multipliées par deux (...) et des factures d'électricité multipliées par quatre. Certaines entreprises, par cinq. L'impact est gigantesque."
Et face aux mesures de sobriété prônées par le gouvernement, le dirigeant explique que les ETI ont déjà actionné des leviers de réduction de la consommation. Philippe D'Ornano espère d'ailleurs que "le sens du dialogue" observé pendant la crise du covid sera le même pour cette crise de l'énergie.