BFM Business
Entreprises

Face à la crise de l'automobile, l'allemand Bosch va encore supprimer des emplois pour économiser 2,5 milliards par an

placeholder video
Confronté à une concurrence internationale accrue, l'équipementier automobile Bosch prévoit une nouvelle vague de suppressions d'emplois, notamment en Allemagne.

L'équipementier allemand Bosch a annoncé mardi l'élargissement de son plan de restructuration dans l'automobile et veut économiser 2,5 milliards d'euros par an, notamment par de nouvelles suppressions de postes, face aux difficultés persistantes du secteur en Europe.

Le groupe cite des conditions de marché "encore plus difficiles", des retards dans l'électromobilité et la conduite automatisée ainsi que "des pressions très élevées sur les prix et la concurrence dans l'industrie automobile mondiale", selon un communiqué.

"Tout cela se traduit par un écart de coûts annuel d'environ 2,5 milliards d'euros" dans la division Mobilité, qu'il faut combler "le plus rapidement possible", ajoute Bosch.

La baisse de la demande a conduit a des "surcapacités" et à une réduction de la "demande en personnel", ajoute le groupe, qui présentera "prochainement" des propositions de mesures aux représentants sur personnel.

Déjà 1.100 suppressions annoncées

Le groupe n'a pas précisé où auraient lieu les suppressions de postes mais il vise particulièrement l'Allemagne pour les coûts de sa main d'oeuvre et la faiblesse du marché européen.

Bosch avait annoncé cet été jusqu'à 1.100 suppressions d'emploi supplémentaires d'ici 2029 en Allemagne dans la même division, s'ajoutant aux 7.000 emplois supprimés dans le monde tous secteurs confondus, annoncés l'an dernier. Le groupe emploie actuellement 418.000 personnes dans le monde.

Pour réduire les coûts, le groupe mise aussi sur des gains de productivité notamment grâce à l'intelligence artificielle. La division Mobilité devrait croître de "moins de 2%" en 2025, soit "bien en dessous des attentes", indique le communiqué.

Tout un secteur en difficulté

Les constructeurs et fournisseurs automobiles en Allemagne subissent la baisse de la demande mondiale, l'augmentation des coûts, la concurrence chinoise et plus récemment la hausse des droits de douane américains.

Le premier constructeur automobile allemand, Volkswagen, prévoit 35.000 postes en moins en Allemagne contre 5.000 chez le géant des poids-lourds Daimler Truck.

Ford a annoncé lundi jusqu'à 1.000 nouvelles suppressions d'emplois supplémentaires à son usine de Cologne (ouest), qui viennent s'ajouter au plan de suppression de 2.900 emplois déjà annoncé l'an dernier.

Côté équipementiers, Continental, ZF et Schaeffler ont également annoncé des milliers de suppressions de postes ces derniers mois dans le monde.

Marine Cardot avec AFP