Entre 70 et 80% de salariés en chômage partiel chez les Voyageurs du Monde

Le PDG des Voyageurs du Monde, Jean-François Rial, a néanmoins indiqué que l'entreprise disposait d'importants fonds propres et réserves pour faire face à la crise.

Invité du Grand Journal de l'Eco ce mercredi, Jean-François Rial, PDG des Voyageurs du Monde, a estimé que l'industrie du tourisme frappée de plein fouet par la crise du coronavirus était "en grand danger". "De nombreux acteurs de qualité qui, malgré toutes les aides du gouvernements qui sont importantes, vont commencer à tirer la langue et à avoir de très sérieuses difficultés", a-t-il dit.

"On n'est pas à terre, mais on a un genou à terre", a-t-il poursuivi. Au sein de son entreprise, le taux d'activité oscille entre 20 et 30%. En conséquence, la proportion de salariés en chômage partiel est estimée "entre 70 et 80% en moyenne". Et même à 100% pour les équipes qui travaillent sur les destinations à l'arrêt comme les Etats-Unis ou le Brésil.

Pas de difficultés financières

Pour autant, les Voyageurs du Monde ne bénéficient pas d'aides directes de l'État "pace qu'on est une entreprise trop importante", a indiqué Jean-François Rial. Et quand bien même, "on n'a pas tellement ce besoin parce qu'on a des fonds propres très importants, des réserves très importantes. On a fait 25 années successives de bénéfices, on a très peu distribué, on n'a pas de dette...", a-t-il énuméré.

Pour le PDG des Voyageurs du Monde, l'impact financier de la crise sanitaire n'est donc "pas un sujet". En revanche, "ça commence à être difficile de maintenir le moral des troupes", a-t-il reconnu.

Paul Louis