Taxes sur l'essence: pas de baisse mais affecter les recettes à la transition écologique?

La flambée des prix de l'énergie est devenue le sujet de préoccupation numéro un des Français. Le gouvernement tente d'éteindre l'incendie avec le blocage de la hausse des tarifs pour le gaz et l'électricité.
Mais pour l'essence, qui connaît également des plus hauts, pas question pour le moment de baisser les taxes comme l'a proposé Anne Hidalgo, maire de Paris et candidate à l'élection présidentielle.
Sur RTL ce mercredi, le locataire de Bercy affiche sa conviction: "Notre cap doit rester celui de la transition écologique et que les mesures de soutien aux énergies fossiles ne doivent être là que pour protéger les Français".
Traduction: le gouvernement veut inciter les Français à abandonner la voiture à moteur thermique afin de réduire nos émissions de carbone et ce n'est pas en baissant les taxes sur l'essence qu'on y arrivera. Le ministre en profite pour tacler la proposition d'Anne Hidalgo: "Nous ne sommes plus à une incohérence près dans cette campagne électorale".
Reste que le ministre ne ferme pas la porte à un geste de l'Etat: "Sur le diesel et l'essence, si l'envolée se poursuit il faudra réagir. On l'a fait sur le gaz et l'électricité, donc s'il faut le faire sur le carburant, nous sommes prêts à le faire".
"Affecter les taxes sur les énergies fossiles à la transition écologique?"
En revanche, Bruno le Maire estime que cette manne des taxes appliquées à l'essence pourrait être mieux utilisée.
"Pourquoi ne pas affecter les taxes sur les énergies fossiles à la transition écologique?", s'interroge-t-il à l'occasion du Transition Forum organisé par La Tribune, qui s'est tenu la semaine dernière à Nice.
Et d'ajouter: "Il sera nécessaire dans les années qui viennent, de regarder comment le produit d'une nouvelle taxe portant sur le CO2 ou les énergies fossiles, pourra revenir à la transition écologique".