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Energie

Pour s'affranchir du gaz russe, l'Europe pourrait "prolonger certaines centrales nucléaires", estime Thierry Breton

Le commissaire européen au Marché intérieur assure ce vendredi sur Franceinfo que l'UE est capable de réduire des deux tiers l'approvisionnement en gaz russe d'ici la fin de l'année.

L'Union européenne devrait cesser d'ici 2027 d'avoir recours aux énergies fossiles en provenance de Russie, a déclaré jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur Twitter, ajoutant qu'elle soumettrait mi-mai un plan pour y parvenir.

"On est en économie de guerre"

Mais dès cette année, l'UE se sera déjà fortement désengagée de la Russie en matière d'hydrocarbures, promet ce vendredi Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur sur Franceinfo.

"On prend l'engagement que d'ici la fin de l'année, on aura réduit des deux-tiers l'approvisionnement vis-à-vis du gaz russe. D'ici le mois d'octobre, on aura rempli à 90% l'ensemble des réserves qui seront mutualisées pour l'ensemble de l'Union européenne. On est en économie de guerre, on fait des choses tout à fait exceptionnelles, on les fait rapidement, on se diversifie, on met du gaz liquéfie", explique-t-il.

"On met toutes les options sur la table"

Pour autant, le calendrier fixé par l'UE est serré et fait craindre le pire aux pays qui sont très dépendants du gaz russe. Mais pour Thierry Breton, la solution existe et c'est le nucléaire.

"On met toutes les options sur la table y compris prolonger des centrales nucléaires en veillant à ce que les risques soient évidemment nuls. Il y en a qui devaient être fermées, il y a le gouvernement allemand qui dit qu'il est prêt à regarder ces options. On met toutes les options sur la table pour passer ce cap", martèle commissaire.

Le gouvernement allemand a cependant banni cette hypothèse cette semaine, concernant les trois dernières centrales nucléaires encore en activité qui doivent fermer cette année.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business