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Pénalisé depuis le retour de l'administration Trump, le leader danois de l'éolien offshore Orsted va supprimer un quart de ses effectifs

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L'entreprise, majoritaitement détenue par l'État danois, annonce concentrer son développement sur l'Europe et certains marchés asiatiques, après de grosses difficultés aux États-Unis depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.

Le danois Orsted, leader du développement d'énergie éolienne offshore, à la peine aux États-Unis, a annoncé jeudi 9 octobre supprimer quelque 2.000 postes, soit un quart de ses effectifs, d'ici 2027. "Nous devons réduire nos coûts liés au développement, à la construction et à l'exploitation des parcs éoliens offshore afin de renforcer notre compétitivité", a justifié le directeur-général du groupe, Rasmus Errboe dans un communiqué.

Lundi, le groupe avait annoncé avoir levé 9,4 milliards de dollars pour sa recapitalisation, face à ses difficultés notamment aux États-Unis. Fin septembre, un tribunal américain a autorisé la reprise des travaux sur le parc Revolution Wind, un immense projet en mer au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre, quasi achevé mais bloqué un mois plus tôt par l'administration de Donald Trump.

Focus sur l'Europe

Orsted, détenu à 50,1% par l'État danois, a indiqué son intention de concentrer son développement en Europe et sur certains marchés asiatiques. Il a actuellement des projets de constructions sur trois continents (Amérique, Asie et Europe).

"Nous sommes déterminés à maintenir notre position de leader du marché de l'éolien offshore, et nous devons garantir que l'éolien offshore devienne un élément clé du futur mix énergétique européen et de la transition écologique", a souligné Rasmus Errboe.

La restructuration passera notamment par des départs à la retraite, des externalisations et des licenciements. Quelque 500 employés devraient être renvoyés au quatrième trimestre 2025, dont environ 235 au Danemark. En septembre, le groupe avait annoncé abaisser sa prévision d'Ebitda pour 2025 en raison de vents moins forts que prévu et du retard pris par un projet à Taïwan.

Le groupe, majoritairement détenu par l'État danois, a été pénalisé ces derniers mois par l'opposition de Donald Trump aux nouveaux projets éoliens offshore, ce qui l'a obligé à opérer une recapitalisation XXL. Son cours en bourse s'est effondré en août de 30% avant de reprendre des couleurs depuis.

Plus largement, les entreprises des énergies renouvelables ont été fragilisées ces dernières années par la hausse des prix des matières premières, à la remontée des taux d'intérêts et à des surcoûts importants sur certains projets. Orsted doit déployer pour 8,1 gigawatts de projets éoliens offshore d'ici à 2027.

P.La. avec AFP