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Propos sur les patients "délestables": Pannier-Runacher affirme avoir "recadré très directement" Enedis

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Sur BFMTV-RMC, la ministre de la Transition énergétique a dénoncé les propos tenus lundi sur notre antenne par le porte-parole du distributeur d'électricité, jugés "pas tout à fait au niveau".

Les propos tenus lundi par le porte-parole d'Enedis sur BFMTV ne passent définitivement pas au sein du gouvernement. Après le recadrage mardi d'Emmanuel Macron, très en colère contre ceux avançant des "scénarios de la peur", c'est la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher qui s'est jointe au concert de critiques ce mercredi sur BFMTV-RMC.

"Moi, j'ai été très claire avec Enedis. J'ai été contrainte de les recadrer très directement. On ne commence pas à parler de patients qui ont besoin d'une assistance vitale comme si c'étaient des produits. Ce n'était pas tout à fait au niveau", a déclaré la ministre.

Des scénarios "limités"

Lundi sur notre antenne, Laurent Méric, porte-parole d'Enedis, avait indiqué que les patients sous respirateurs, jugés "non-prioritaires", pourraient voir l'électricité coupée au sein de leur domicile en cas de délestage.

"Aujourd'hui, les choses sont très claires, les opérateurs sont au travail", a continué Agnès Pannier-Runacher.

Mais malgré cette condamnation, la ministre n'a pas rejeté dans leur totalité les propos de Laurent Méric, bien qu'elle a tenu à les compléter. "Les patients à hauts risques vitaux sont listés par Enedis. Ces listes permettent aux agents de les appeler, et s'il n'y a pas de réponses, d'y aller et de trouver une solution", a-t-elle poursuivi.

Avant de rappeler que ce n'est pas parce que des scénarios de délestage étaient étudiés par le gouvernement qu'ils étaient forcément amenés à se produire. "Les scénarios sur lesquels on travaille sont des scénarios limités", a conclu la ministre.

Jules Fresard