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"On ne peut pas travailler": le coup de gueule du président d'un syndicat infirmier face à la pénurie de carburant

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Sur BFMTV ce samedi, Christophe Minghetti, président du syndicat infirmier URPS Île-de-France, réclame notamment la réquisition de plusieurs stations-service par département pour les personnels de santé, et notamment les professions libérales.

"Nous vivons un moment de tension énorme: les infirmières libérales sont à bout, elles sont désespérées, déprimées". Invité de BFMTV ce samedi, Christophe Minghetti, président du syndicat infirmier URPS Île-de-France, a alerté quant aux conditions de travail des soignants libéraux, fortement impactées par la pénurie de carburant.

Ces derniers "doivent assurer des soins à domicile, et si les patients ne sont pas soignés, il y a des risques". "Le fait de bloquer des raffineries, c'est insupportable pour nous, on ne peut pas travailler. Ça me scandalise, on s'occupe de la santé des gens", s'est-il insurgé sur notre antenne.

Réserver des stations-service aux soignants

Et le président d'URPS Île-de-France de conseiller à ses collègues de "retirer les caducées" de leur véhicule, "parce que les réservoirs sont siphonnés" et certains personnels de santé "agressés, menacés".

Pour pallier au problème, Christophe Minghetti interpelle le gouvernement et propose de bloquer "quatre à cinq" stations-service "par département", de les fermer au public et de les réserver "aux personnels de santé". "On ne peut pas envoyer les gens à l'hôpital, l'hôpital est saturé. Qu'est-ce qu'on attend, qu'il y ait éventellement des morts?", a-t-il tempêté, affirmant que les accès prioritaires aux stations-service étaient "un bordel sans nom".

"Le droit de grève est constitutionnel mais le droit de soigner existe aussi", a-t-il conclu.

Fanny Rocher