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Nucléaire: Emmanuel Macron annoncera cet été "les grands axes" pour les 8 réacteurs supplémentaires

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Cette annonce du chef de l'Etat survient quelques jours après qu'Agnès Pannier-Runacher ait estimé que des réacteurs supplémentaires seraient effectivement nécessaires en plus des six futurs déjà validés.

Au cours de la conférence de presse, le président de la République a glissé quelques références au travail mené par Agnès Pannier-Runacher. Il a notamment rebondi sur l'une de ses dernières grandes déclarations en tant que ministre de la Transition énergétique lorsqu'elle avait plaidé pour la validation de réacteurs supplémentaires, en plus des six annoncés il y a déjà deux ans par le chef de l'Etat. "J'ai annoncé les sites des 6 nouveaux réacteurs et les travaux et les investissements commencent à EDF, a indiqué Emmanuel Macron. A l'été, j'annoncerai les grands axes pour les 8 prochains."

"La France est l'un des pays d'Europe qui a l'énergie la plus décarbonée grâce au nucléaire. Il y a six ans, personne n'était d'accord sur le nucléaire."

Il a également eu un mot sur les énergies renouvelables en rappelant qu'elles s'inscrivaient dans la stratégie énergétique de la France comme l'illustre le déploiement de l'éolien en mer prévu dans les prochaines années. "On a une stratégie, une organisation : il faut de l'efficacité, des résultats et maintenant la territorialiser, c'est-à-dire travailler avec nos élus", a-t-il insisté.

"Engager, après 2026 'des constructions supplémentaires représentant 13 GW'"

Depuis le discours de Belfort de février 2022, dans lequel Emmanuel Macron avait acté la relance du nucléaire, le gouvernement porte un programme de six nouveaux réacteurs EPR et huit en option. Le chef de l'Etat avait déjà ouvert la porte en décembre à une annonce sur ces huit réacteurs supplémentaires "dans les prochains mois".

Un projet de loi "relatif à la souveraineté énergétique" du pays, qui doit arriver en Conseil des ministres fin janvier-début février, consacre l'essor du nucléaire et évite tout objectif chiffré pour le solaire et l'éolien. La rédaction de ce texte "reste neutre technologiquement", avait assuré Agnès Pannier-Runacher, selon qui, pour faire passer en France de plus de 60% à 40% en 2035 la part des énergies fossiles dans le mix énergétique, "il s'agit d'engager, après 2026, 'des constructions supplémentaires représentant 13 gigawatts'".

Une puissance qui correspond "à la puissance de huit EPR, sans graver dans le marbre telle ou telle technologie", avait-elle affirmé, tout en indiquant que ce texte rompait "avec la précédente loi de programmation, qui réduisait à 50% la part du nucléaire dans le mix électrique d'ici à 2025".
Timothée Talbi