L'Etat sera actionnaire unique d'EDF le 8 juin

Le PS espère retrouver de l'élan à l’Assemblée avec une série de propositions de loi, dont un texte de "nationalisation" d'EDF sans risque de "démantèlement" - ALAIN JOCARD © 2019 AFP
L'Etat sera actionnaire unique d'EDF le 8 juin prochain, a annoncé ce mardi le ministre des Finances, Bruno Le Maire, sur RTL. "L'Etat a repris 98% du contrôle d'EDF et le 8 juin, l'Etat aura 100% du contrôle d'EDF", a déclaré le ministre.
"Cela va nous permettre de réaliser dans les meilleures conditions possibles le programme de construction de six nouveaux EPR", a-t-il ajouté.
"Fixer des exigences claires à EDF"
"Concrètement, cela renforce l'indépendance énergétique du pays et cela nous permet de fixer des exigences claires à EDF", a poursuivi le locataire de Bercy qui souhaite "qu'EDF augmente sa production d'électricité nucléaire et revienne le plus vite possible aux 360 terrawattheures qui sont nécessaires aujourd'hui à notre pays".
A date, 19 réacteurs nucléaires sont à l'arrêt en France et 37 sont en marche. "Nous exportons à nouveau de l'électricité, donc c'est la preuve qu'on peut reprendre la main sur notre production d'électricité", s'est félicité Bruno Le Maire, assurant qu'"il n'y a pas de risque de pénurie" pour l'hiver prochain. Tout cela doit aussi aboutir au "prix le plus bas possible" pour les clients et "garantir l'unité d'EDF", a-t-il ajouté.
L'Etat possédait jusqu'à l'an dernier 84% d'EDF et le gouvernement avait annoncé en juillet 2022 son intention de reprendre le contrôle total du groupe. Le processus a pris des mois de retard sur le calendrier initial, mais début mai, la justice a rejeté le recours des petits porteurs d'EDF qui espéraient obtenir un meilleur prix pour leurs actions, ce qui a permis à l'offre publique d'acquisition (OPA) de se poursuivre.
L'Etat détient à ce jour "au moins 98,04%" des droits de vote, selon un communiqué de l'Autorité des marchés financiers (AMF) publié ce mardi. "L'Etat a adressé ce jour à l'AMF une demande de mise en oeuvre du retrait obligatoire", a par ailleurs annoncé le ministère de l'Economie, afin de forcer les détenteurs des 2% restants à vendre leurs actions.