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Grève des raffineries: la CGT se réunit mardi soir sur la suite du mouvement

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Le mouvement de grève à l'appel de la CGT dans les raffineries et dépôts se poursuivait sur les mêmes sites mardi, journée nationale d'action interprofessionnelle, qui a débordé notamment en une grève dans les transports.

Les représentants CGT des sites pétroliers de TotalEnergies, en grève depuis trois semaines et encore mardi, se réuniront en début de soirée sur la suite à donner à leur mouvement de revendications salariales, a-t-on appris auprès de leurs responsables.

Les représentants CGT du raffinage chez TotalEnergies se réuniront mardi à 18H00, a indiqué le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, à l'AFP.

"On verra la suite, si on poursuit, ou pas, ou partiellement. Cela dépendra notamment de la journée d'aujourd'hui, cela redonne de l'élan et il y a toujours ce sentiment de colère. On verra si cela suffit pour pousser le mouvement. Et in fine ce sont les salariés qui voteront", a-t-il dit.

4 raffineries sur 7 concernées

Le mouvement de grève à l'appel de la CGT dans les raffineries et dépôts se poursuivait sur les mêmes sites mardi, journée nationale d'action interprofessionnelle, qui a débordé notamment en une grève dans les transports.

Il concernait de nouveau les sites TotalEnergies de Normandie, Donges, La Mède, Feyzin (le dépôt, la raffinerie étant à l'arrêt pour raison technique) et Flandres (dépôt), a indiqué Eric Sellini, dont le syndicat n'a pas signé l'accord sur les salaires conclu vendredi dernier entre la direction et deux syndicats majoritaires.

Sur le total des infrastructures françaises, quatre raffineries sur sept étaient concernées, pour leurs opérations de raffinage et/ou de dépôt. Les trois autres raffineries du pays, opérées par Esso-ExxonMobil et le groupe PetroIneos, fonctionnent. Des dépôts non liés à des raffineries, comme celui de Grandpuits en cours de transformation en bioraffinerie, étaient également en grève.

"Tous les sites Total restent mobilisés", a dit Thierry Defresne, secrétaire CGT comité européen TotalEnergies, à Gonfreville, le site de la raffinerie de Normandie.

Revendication "légitime"

"L'accord avec la CFDT et CFE-CGC a fait du mal, néanmoins le droit de grève perdure et les grévistes ont toujours des revendications", dit-il. "Si négocier avec Total se résume à combler l'inflation sans augmentation, ça ne sert à rien. Si Total avec ses profits ne le fait pas, qui va le faire?"

"La revendication salariale était légitime, l'entreprise avait les moyens, et la communication de la direction, les fake news sur les avantages, les salaires, les conditions de travail... tout cela nourrit la rancoeur", ajoute Eric Sellini.

Selon TotalEnergies, les six sites touchés par la grève comptent un peu plus de 3400 personnes en CDI. La société estime à environ 90 salariés le nombre de grévistes présents sur ces sites à l'instant T.

Les salariés tournent de fait par équipes et par quarts. Pour le seul site de Feyzin, la CGT revendique une centaine de grévistes, selon son représentant local, Pedro Afonso, pour qui "la détermination est intacte".

OC avec AFP