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Électricité: Eni confirme qu'il remboursera près de 50 millions d'euros à 100.000 clients d'ici à fin 2023

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Le fournisseur d'énergie Eni, qui admet des erreurs, pointe notamment une difficulté d'"implémentation dans son système de facturation" des aides applicables au titre du bouclier tarifaire.

Eni admet ses erreurs et s'engage sur leur réparation. Le fournisseur d'électricité italien a confirmé ce lundi qu'il allait rembourser près de 50 millions d'euros à ses clients d'ici fin 2023. Cette somme qui devra être répartie auprès des Français concernés par des erreurs de facturations, avait été avancée lundi sur RMC par la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

La compagnie d'énergie s'est engagée sur le versement d'"une seconde tranche d’aides additionnelles qui, selon les estimations faites, atteindront un montant total d’environ 50 millions d’euros à la fin 2023." 

"Depuis août 2023, sur la base des critères récemment approuvés par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) et le temps nécessaire pour l’implémentation dans son système de facturation, Eni Gas & Power France reverse à ses clients une seconde tranche d’aides additionnelles qui, selon les estimations faites, atteindront un montant total d’environ 50 millions d’euros à la fin 2023", a déclaré le groupe. 

Le même prix que le tarif réglementé chez EDF

En cause: une mauvaise application des aides gouvernementales, à savoir le bouclier tarifaire sur l'énergie mis en place par l'Etat à l'automne 2021 pour contenir la facture des Français. Au total, 100.000 comptes clients ont été lésés et n'ont pas bénéficié de l'intégralité de cette aide, a de nouveau affirmé la ministre lundi sur les ondes de RMC.

Les clients lésés "paieront en 2023 le même prix que ceux qui sont aujourd'hui au tarif réglementé chez EDF", a assuré Agnès Pannier-Runacher.

Ces dernières semaines, de nombreux clients du fournisseur d'électricité Eni s'étaient plaints d'avoir reçu des factures de régulation aux montants exorbitants, notamment sur les réseaux sociaux. Ces plaintes avaient valu au groupe une convocation du ministère de la Transition énergétique mercredi dernier.

Interrogée sur le cas d'Engie, autre fournisseur convoqué la semaine dernière à son ministère, Agnès Pannier-Runacher a indiqué qu'il s'agissait "d'une situation différente" et qu'elle avait demandé à l'entreprise "qu'on vérifie qu'il n'y ait pas d'anomalie" et "qu'on vérifie que les clients ont bien été informés" de l'augmentation de leur facture d'électricité.

Nina Le Clerre avec AFP