Electricité: cette hausse de 100% à laquelle vous avez échappé

Mi-janvier, la CRE proposait une hausse de 100% du tarif de l'électricité. Grâce au bouclier tarifaire, elle ne sera que de 15% - Damien Meyer - AFP
Le bouclier tarifaire n'aura jamais aussi bien porté son nom. Dans ses propositions d'augmentation du tarif réglementé de l'électricité, la Commission de régulation de l’Énergie (CRE) préconisait mi-janvier une hausse moyenne de 99,22% TTC applicable dès le 1er février 2023.
Dans le détail, cette augmentation devait atteindre 99,36% TTC, soit 175,41 euros le MWh HT pour les tarifs bleus résidentiels et, pour les tarifs bleus professionnels, +97,94%, soit 177,52 euros/MWh HT. Ces fortes hausses s'expliquent "d’une part par le prix très élevé des prix de gros du gaz, d’autre par la faible disponibilité anticipée du parc nucléaire français".
Le calcul de la compensation
Ce cataclysme tarifaire qui aurait dû faire doubler la facture d'électricité n'aura pas lieu. Il y aura bien une hausse, mais elle ne sera que de 15% TTC grâce au bouclier tarifaire mis en place par le gouvernement. La loi de finances 2023 l'autorise à refuser les propositions d’augmentation au-dessus de 15% par rapport aux tarifs au 31 décembre 2022. Cette mesure coûtera 5 milliards en 2023 en plus des 11 milliards pour le gaz, soit un total de 16 milliards d'euros.
"Les barèmes proposés par la CRE ne seront donc pas appliqués aux consommateurs et ce sont les barèmes de prix gelés, fixés par le Gouvernement, qui entreront en vigueur le 1er février 2023", explique la CRE dans un communiqué.
Si cette proposition ne sera pas appliquée, elle ne sera pas totalement ignorée. Elle "servira de référence pour le calcul de la compensation par le budget de l’Etat des fournisseurs livrant les clients aux TRVE (EDF et les ELD) et des autres fournisseurs proposant des offres de marché".
