BFM Business
Energie

Économies d'énergie: éteindre la lumière des villes la nuit, une solution?

placeholder video
Depuis septembre, les bâtiments publics de plusieurs villes ne sont plus éclairés la nuit. Une mesure mise en place depuis un an à Rouen, mais qui ne fait pas l'unanimité.

Alors que le gouvernement appelle à la sobriété énergétique, certaines villes comme Lille et Marseille ont décidé d'éteindre l'éclairage public de certains bâtiments la nuit pour donner l'exemple. À​​​​​​​ Rouen, cette mesure est déjà en place dans plusieurs quartiers de la ville.

D'une heure à cinq heures, tous les éclairages publics sont éteints dans douze quartiers de la ville. Une initiative qui est saluée pour son aspect écologique, mais qui ne fait pas l'unanimité.

"En tant que fille, je ne suis pas très à l'aise le soir à me promener seule, donc la lumière, c'est la base", explique au micro de BFMTV une jeune habitante.

Des alternatives?

Cette crainte d’insécurité est partagée par de nombreux habitants. Lorsque la mesure a été mise en place à l'été 2021, une pétition contre l’extinction totale des lumières a été lancée et a recueilli plus de 500 signatures.

L'opposition municipale (Divers centre) réclame des alternatives moins "radicales." "Ça peut être l'extinction d'un candélabre sur deux ou sur trois, ça peut être une intensité d'éclairage moins forte, ça peut être des détections de présence humaine pour assurer l'éclairage", plaide au micro de BFMTV Marine Caron.

Mais en plongeant certains quartiers de Rouen dans le noir, la ville pourrait économiser jusqu’à 300.000 euros par an, tout en préservant la tranquillité des habitants, selon le maire.

"À ce jour, il n'y a aucune détection d'une augmentation de faits d'insécurité réelle. C'est un choix de 30% de la ville, et pas seulement les quartiers centraux ou dits sensibles", affirme Nicolas Mayer-Rossignol.

La ville va également lancer des opérations de sensibilisation dans les rues rouennaises afin que les commerces éteignent eux aussi leurs lumières le soir.

Alexia Prunier, Manon Modicom