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"Construire plus vite de nouvelles centrales": le Royaume-Uni et les États-Unis veulent diviser par deux les délais d'autorisation pour bâtir "un âge d'or du nucléaire"

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Le partenariat, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump, reçu en grande pompe mercredi et jeudi au Royaume-Uni.

Londres et Washington vont signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays pendant la visite de Donald Trump cette semaine au Royaume-Uni, a annoncé lundi le gouvernement britannique.

Cet accord "permettra aux entreprises de construire plus vite de nouvelles centrales nucléaires, par exemple en réduisant la durée moyenne d'obtention d'une licence de trois ou quatre ans à environ deux", est-il expliqué dans le communiqué. Le partenariat prévoit aussi des programmes expérimentaux renforcés sur la fusion nucléaire, une technologie différente de la fission utilisée dans les centrales actuelles, qui vise à fournir une énergie présentée comme sûre et sans déchets.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer, cité dans le communiqué, entend ainsi bâtir "un âge d'or du nucléaire" avec les Etats-Unis. Le partenariat, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump, reçu en grande pompe mercredi et jeudi au Royaume-Uni. Le président américain, accompagné par une délégation de dirigeants d'entreprises de son pays, doit également signer un accord technologique avec Londres à cette occasion.

Plus de 30 milliards de livres pour relancer le nucléaire

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités. L'accord avec les Etats-Unis prévoit d'ailleurs "d'éliminer toute dépendance restante au combustible nucléaire russe d'ici la fin de 2028, excluant ainsi davantage Poutine du marché de l'énergie", selon le communiqué.

Le nucléaire est aussi une façon pour le Royaume-Uni d'atteindre ses ambitions climatiques, en complément des immenses champs d'éoliennes construits en mer. Le gouvernement a promis en juin d'injecter plus de 30 milliards de livres (35 milliards d'euros) pour relancer l'énergie nucléaire dans le pays, pour la future centrale Sizewell C, mais aussi des petits réacteurs modulaires et la recherche sur la fusion.

Il dévoile dans son communiqué lundi un projet de construction "de jusqu'à 12 réacteurs modulaires avancés à Hartlepool", dans l'est de l'Angleterre, par les compagnies américaines X-Energy et Centrica. L'américain Holtec, le français EDF et le britannique Tritax doivent pour leur part lancer un projet de data centers alimentés par des petits réacteurs modulaires dans le Nottinghamshire.

TT avec AFP