Carburants: Agnès Pannier-Runacher appelle à la "responsabilité" en évitant les "surstockages"

La ministre a expliqué sur BFMTV qu'une augmentation de la consommation de carburant "de plus de 30%" avait été enregistrée "dans certains endroits par rapport à la consommation habituelle".

"Un appel à la responsabilité de chacun". La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a appelé les Français, ce dimanche sur BFMTV, à ne pas se ruer sur les stations-services pour faire des réserves de carburant. Selon elle, cela "complexifiait" davantage la situation actuelle, alors que dès lundi "nous aurons un rythme de réapprovisionnement très intense et la situation devrait s'améliorer au fil de la journée".

"J'invite chacun à faire preuve de responsabilité, il n'est pas besoin de faire des surstockages", a-t-elle déclaré. Il faut "faire son plein quand on en a besoin et pas nécessairement par anticipation puisque cela contribue à complexifier les choses."

"Il est nécessaire de faire un appel à la responsabilité de chacun, nous sommes confrontés à une augmentation de la consommation de plus de 30% dans certains endroits par rapport à la consommation habituelle, en tout état de cause cette consommation ne facilite pas la chose", explique la ministre.

"Si ce n'est pas nécessaire, temporisez"

En raison d'un mouvement de grève qui dure depuis une dizaine de jours dans des raffineries et des dépôts de carburants, des ruptures d'approvisionnement sont signalées ces derniers jours: 29,7% des stations-services connaissaient des difficultés sur un produit au moins dimanche à 15h, selon le ministère de la Transition écologique.

"Si vous avez besoin de votre plein complet demain pour aller travailler évidemment il faut aller le faire", mais "si ce n'est pas nécessaire, temporisez", a-t-elle répété, appelant à "faire normalement le plein en fonction de ses besoins".

Elle a d'autre part expliqué que "dans chaque département" des stations-services étaient "réservées aux véhicules d'urgence, de même que nous avons réservé des volumes à certaines filières - la filière agricole, la filière pêche - pour leur permettre de continuer à travailler".

Salomé Vincendon Journaliste BFMTV