En faillite, le vendeur de meubles Made.com va être racheté par le groupe d'habillement Next

Le groupe d'habillement britannique Next va racheter la marque du vendeur de meubles en faillite Made, a annoncé ce dernier dans un communiqué ce mercredi. MDL, la filiale opérationnelle de Made, a nommé trois administrateurs du cabinet PricewaterhouseCoopers mardi pour gérer son dépôt de bilan. Ces derniers ont "passé un accord avec Next Retail Limited pour acquérir la marque, les noms de domaine et la propriété intellectuelle de MDL", précise le communiqué, sans donner de montant.
Les administrateurs doivent tenter de monétiser les autres actifs restants de Made et "les paiements aux créanciers seront faits en fonction de leurs priorités statutaires", précise le communiqué. "Nous sommes profondément déçus d'en être venus à ce point" et que cela ait un impact sur "nos employés, clients, fournisseurs et actionnaires", a commenté Susanne Given, présidente de Made.
PwC précise en effet que l'entreprise comptait 573 employés permanents, avec des entrepôts au Royaume-Uni et en Belgique, en plus de bureaux et magasins à Londres, en Europe et au Vietnam. "Malheureusement la transaction (avec Next) ne prend pas en compte les employés et cela va se traduire par le licenciement de 320 personnes" tandis que 79 autres employés, qui étaient déjà sur le départ, ont été également licenciés, indique le communiqué de PwC.
Susanne Given remercie tous les acteurs liés à l'entreprise pour leur soutien pendant "les douze années passées et particulièrement en cette période difficile, après que nous ayons travaillé si dur pour trouver une solution" pour sauver la société, en vain.
Victime de l'inflation et du Covid
Made.com, faute d'avoir réussi à trouver de nouvelles sources de financement, avait annoncé la semaine dernière son intention de se placer sous administration en vue de sa liquidation, et la suspension de son action à la Bourse de Londres, qui devrait être prochainement retirée totalement de la cote. Souffrant d'une baisse de la demande, en raison notamment de l'inflation et de la perturbation mondiale des chaînes d'approvisionnement après la crise Covid, l'entreprise avait averti en septembre qu'elle évaluait "différentes options stratégiques".
Connue pour ses confortables canapés en velours coloré, la société a pâti d'un retournement de fortune depuis son introduction en Bourse en juin 2021. Sa capitalisation boursière valait alors quelque 775 millions de livres et son titre 200 pence, des valeurs parties en fumée depuis.
Fin octobre, l'entreprise qui vendait ses meubles au Royaume-Uni, mais aussi dans d'autres pays européens tels que la France, la Suisse, la Belgique ou encore l'Allemagne, avait annoncé l'interruption de ses négociations avec de potentiels repreneurs et un arrêt des nouvelles commandes chez une filiale.