En colère, les routiers alertent sur un risque de "manifestations et débordements" dès la rentrée

Les transporteurs routiers prêts à manifester à la rentrée - Pexels
Les transporteurs routiers sont en colère. Dans un communiqué publié jeudi, la FNTR (Fédération Nationale des Transports Routiers) alerte les pouvoirs publics sur "les risques de manifestations et de débordements en régions dès la rentrée".
L’organisation professionnelle explique en effet que les entreprises du secteur seront frappées par différentes mesures d’augmentation de la fiscalité dans le cadre des prochains PLF (projet de loi de finances) et PLFSS (projet de loi de finances de la Sécurité sociale). "La liste des annonces sonne déjà comme un point de non-retour pour les transporteurs", prévient-elle.
Parmi elles, la "taxation accrue avec le suppression du gazole non routier", la "suppression des avantages de la DFS (Déduction Forfaitaire Spécifique, ndlr)", la "diminution des allègements Fillon", la taxation sur les "contrats courts", l’"augmentation de la TICPE (taxe carbone)", la "requalification de la fiscalité des entrepôts"… "Sans compter un alourdissement général des normes réglementaires induisant une augmentation des charges des entreprises", précise la FNTR.
"Trop c'est trop"
"La Fédération n’est rien d’autre que la voix de ses adhérents et partout en France leur discours est le même: trop c’est trop. Sans changement de cap, sans inflexion des mesures prévues, les transporteurs se mobiliseront. Nous tirons aujourd’hui la sonnette d’alarme : les risques de débordements sont sérieux. Nous demandons aux pouvoirs publics d’entendre cette colère", déclare Jean-Christophe Pic, président de la FNTR.
L’organisation rappelle que le secteur représente 600.000 emplois directs et 40.00 entreprises. En outre, 88% des biens sont transportés par la route en France.