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"Des réunions Tupperware géantes dans les supermarchés": comment Cédric Meston veut relancer la marque

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Le repreneur de Tupperware France veut s'appuyer sur sa communauté de vendeurs à domicile, tout en développant les canaux de ventes digitaux. La marque continuera à proposer des boîtes en plastique, tout en opérant une diversification.

Conserver l'ADN de la marque, tout en modernisant la stratégie, voici la feuille de route de Cédric Meston, le repreneur de Tupperware France. Et pour relancer la machine, il mise sur les fondamentaux, c'est-à-dire les fameuses réunions Tupperware, mais pas seulement.

"On veut conserver ces réunions en physique et aussi développer des stratégies digitales", explique Cédric Meston, invité de BFM Business.

Après des années de difficultés financières, le groupe américain s'était déclaré en faillite, avant de trouver un accord avec ses créanciers en revendant certains de ses actifs. Cédric Meston a annoncé mardi 25 mars avoir racheté la filière française du groupe, qui est actuellement en procédure de sauvegarde.

Des réunions dans les supermarchés

Pour se relancer, la marque entend s'appuyer sur sa communauté de 20.000 vendeurs à domiciles. "On a besoin de cette force de vente, mais on veut aussi leur donner d’autres moyens de vendre, on peut le faire devant un écran, sur Tiktok, sur Instagram...", explique le nouveau dirigeant. Il veut développer les canaux de vente digitaux comme Tiktok Shop ou Amazon.

Cédric Meston entend également accélérer sur la vente en grande surface. Déjà présente chez Auchan, il souhaite proposer ses produits à d'autres distributeurs et même aller plus loin.

"On va capitaliser sur nos ambassadeurs et organiser des réunions Tupperware géantes en plein milieu des allées centrales des magasins avec des milliers de produits", annonce-t-il.

Des boîtes en verre... et en plastique

Enfin, une diversification des produits est également prévue. Tupperware va certes continuer à "proposer des gammes en plastique responsable sans transfert de plastique (dans les aliments)".

"Parce qu'on ne va pas aller au boulot avec des boîtes en verre parce que ça se casse dans un sac et c’est plus lourd", assure-t-il.

Mais la marque proposera également des boîtes en verre, et aussi des nouveaux produits: "Il y aura des innovations, des mixers, des "progrill" qui permettent de griller un produit au micro-onde sans four et qu’on va pousser auprès de notre communauté".

Son objectif est de se développer dans cinq pays européens (France, Italie, Espagne, Belgique et Pologne) et d'atteindre "100 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici la fin de l'année" sur les cinq marchés.

Marine Cardot