Mobiles, ultra-précis… Les radars de Thales s'arrachent au Bourget

Thalès enchaine les commandes au Salon du Bourget grâce à ses radars à longue portée, les GM 200 et 400. Dimanche, l'Indonésie a déjà acheté 13 de ces appareils qui permettent de surveiller l'espace aérien. Et d'autres annonces devraient suivre ce mardi. Dans un contexte de tensions géopolitiques accrues, l'industriel fait face à une demande qui accélère.
Rien ne passe sous le radar de Thales. Du drone tactique, à l'avion de chasse, en passant par le plus petit des missiles, le Ground Master 400 peut détecter tout type de menace aérienne sur une portée de plus de 500 kilomètres. Résultat, ce radar très agile séduit de plus en plus de clients.
"Sa grande force qui a fait son succès est d'avoir une capacité de mobilité pour aller s'installer rapidement sur un théâtre d'opération en 2 à 3 heures", explique Eric Marceau, vice-président de la stratégie radar chez Thales.
Sur le stand de Thales au Bourget, même succès pour son petit frère, le GM 200, qui a notamment été prêté par la France à l'Ukraine.
Doublement de la cadence de production
Les deux radars intègrent tout le savoir faire technologique de Thalès et s'appuient sur un centre de commandement mobile. "Le radar produit des données qui s'affichent sur un écran et qui font l'objet d'un premier travail d'un opérateur. Il va, pour l'essentiel aidé par la machine, se rendre compte et définir le niveau de menace d'un objet que le radar observe", détaille Stéphane Devaud, responsable de l'innovation dans la défense aérienne chez Thales.
En tout, Thalès a vendu environ 200 de ces systèmes radars depuis leur commercialisation. Et face à l'accélération de la demande, le groupe compte doubler sa cadence de production dès l'année prochaine.