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Défense

Malgré les votes du Parlement, le gouvernement opposé à la suppression du service national universel

Des jeunes faisant le SNU à Saint-Sauveur en 2019

Des jeunes faisant le SNU à Saint-Sauveur en 2019 - SEBASTIEN BOZON / AFP

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a toutefois reconnu que la situation financière ne permettait pas "la généralisation" du SNU initialement prévue en 2026.

Le gouvernement "ne souhaite pas supprimer le service national universel", a déclaré ce jeudi la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, au lendemain d'un double vote en commission de l'Assemblée et du Sénat visant à faire disparaître ce dispositif expérimental voulu par Emmanuel Macron et qui devait être généralisé en 2026.

"La situation financière telle qu'elle est aujourd'hui ne permet pas la généralisation", a reconnu Maud Bregeon lors de son compte-rendu de conseil des ministres, tout en estimant qu'"entre la suppression et la généralisation, il y a un chemin parce que c'est une expérience qui nous semble être très positive pour beaucoup de jeunes".

"Gadget présidentiel"

Les deux chambres du Parlement ont voté simultanément mercredi dans leurs commissions des Finances respectives la suppression du SNU dans le budget de l'État, s'accordant, malgré des majorités différentes, sur sa disparition.

"Il est temps d'abandonner" ce "gadget présidentiel" qui "ne marche pas" et "coûte cher", a jugé le député écologiste Jean-Claude Raux, rejoint par le socialiste Pierrick Courbon pour qui cette "hérésie budgétaire" a "raté sa cible". "Après cinq ans d'expérimentation, il n'apparaît pas que le SNU apporte une plus-value suffisante (...) pour justifier la poursuite de son déploiement", a estimé de son côté le sénateur socialiste Éric Jeansannetas dans son rapport présenté mercredi en commission - réunie à huis-clos- et consulté par l'AFP.

Le ministre des Sports et de la Jeunesse Gil Avérous lui-même avait reconnu mercredi devant le Sénat le peu de succès rencontré par le SNU.

P.L. avec AFP