Los Angeles: qu'est-ce que le drone Predator qui a survolé les manifestations?

Les services de douane et de protection des frontières des États-Unis ont déployé des drones de surveillance au-dessus de Los Angeles le weekend dernier, lors des émeutes liées aux manifestations contre la politique migratoire de l'administration Trump.

La surveillance venait aussi des airs: les émeutes qui ont eu lieu à Los Angeles le weekend dernier suite à l'intervention des services de l'immigration étaient suivies de près par des drones Predator, déployés par les services de douane et de protection des frontières (US Customs and border protection – CBP).

Interrogé par The War Zone, un porte-parole du CBP indique que "les MQ-9 Predators apportent un soutien aérien aux opérations [des] partenaires fédéraux chargés de l'application de la loi dans la région de Los Angeles, notamment les services de l'immigration et des douanes".

L'information avait émergé sur les réseaux sociaux, des comptes travaillant en source ouverte ayant repéré des mouvements d'aéronefs sur des sites spécialisés et détecté des échanges radio.

Le renseignement par les airs

Les drones déployés sont des MQ-9 Predator, conçus et développés par General Atomics. D'une envergure de 20 mètres, le MQ-9 est un drone MALE (moyenne altitude longue endurance), spécialisé dans les missions de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. Pour cela, il est doté de capteurs optiques et infrarouges et peut rester dans les airs jusqu'à 20 heures – pour la version du CBP.

Le vol inaugural la toute première version remonte à 2001. Il a depuis fait l'objet de chantiers de modernisation et a été décliné en plusieurs versions – dont une dédiée à la surveillance maritime.

La France possède également des MQ-9 Reaper, une flotte de 12 appareils basée à Cognac. Acquis initialement sans armement, ils ont été modifiés pour emporter des missiles anti-char et des bombes. Les Reaper français ont surtout été déployés en opérations extérieures au Sahel. Un de ces drones sera intégré au défilé aérien du 14 juillet prochain.

Helen Chachaty