BFM Business
Défense

Le Danemark est "absolument prêt" et les Pays-Bas y réfléchissent: la proposition de Donald Trump d'acheter des armes pour l'Ukraine par l'Europe fait son chemin

placeholder video
Donald Trump préconise un achat d'arment par les pays européens pour les fournir à l'Ukraine, une mesure à laquelle le Danemark et les Pays-Bas se disent prêts à consentir.

L'Europe va-t-elle se plier aux injonctions de Donald Trump pour fournir de l'armement à l'Ukraine? C'est en tout cas ce vers quoi se dirigent le Danemark et les Pays-Bas, qui ont indiqué mardi à Bruxelles être prêts à participer au plan du président américain prévoyant l'achat d'armes pour l'Ukraine par l'Europe.

Le Danemark est "absolument prêt" à se joindre au programme et y contribuera financièrement, a affirmé le ministre danois des affaires étrangères, Lars Lokke Rasmussen, avant une réunion de ses homologues de l'UE.

"Nous devons régler les détails", a-t-il dit.

Son homologue néerlandais, Caspar Veldkamp, a indiqué de son côté que les Pays-Bas envisageaient également de participer.

"Nous examinerons ce que nous pouvons faire par rapport aux annonces de Donald Trump et partirons de là", a-t-il déclaré.

Le président américain a annoncé lundi une ligne plus dure envers Moscou concernant la guerre en Ukraine, donnant au Kremlin 50 jours pour mettre fin aux combats, sous peine de nouvelles sanctions économiques massives.

En collaboration avec le chef de l'Otan, Mark Rutte, il a également dévoilé un accord selon lequel les membres européens de l'alliance militaire achèteraient pour des milliards de dollars d'armements aux États-Unis - y compris des batteries antimissiles Patriot - et les enverraient à Kiev.

L'Allemagne, première économie d'Europe, a déjà déclaré qu'elle jouerait un rôle de premier plan dans ce programme en se proposant d'acheter deux systèmes Patriot.

Reste à savoir combien de temps il faudra aux pays européens pour expédier ces armes en Ukraine, pilonnée chaque jour par des frappes russes.

Mark Rutte a précisé que les pays européens pourraient puiser dans leurs stocks, lesquels seraient ensuite abondés par de nouvelles armes américaines. Cependant, peu de pays possèdent des systèmes tels que les Patriots, et ceux qui les possèdent rechignent à les donner pour des raisons de sécurité.

"Après les annonces d'hier (lundi), il est clair que le leadership revient à nouveau aux États-Unis", s'est félicité le ministre lituanien des affaires étrangères, Kestutis Budrys.

Selon Mark Rutte, outre l'Allemagne, le Danemark et les Pays-Bas, d'autres pays européens de l'Otan comme le Canada, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni figuraient parmi les acheteurs potentiels.

HC avec AFP