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Défense

La France renouvelle ses systèmes de surveillance du ciel

Le ministère des Armées a annoncé avoir commandé à Thales de nouveaux radars ainsi qu'un système d'information pour moderniser ses moyens de surveillance du ciel. Les deux contrats conclus avec l'industriel s'élèvent à plus de 350 millions.

Le ministère des Armées a passé commande à Thales de nouveaux radars et d'un système d'information dans le cadre d'une vaste opération de modernisation des moyens de surveillance du ciel, a annoncé ce jeudi la Direction générale de l'armement (DGA).

Le montant global des deux contrats annoncés dépasse 350 millions d'euros. Ils concernent la modernisation des moyens du Système de commandement et de contrôle des opérations aérospatiales (SCCOA). Ce "système de systèmes", permet de surveiller l'espace aérien français, de coordonner la défense sol-air et de conduire les opérations aériennes sur le territoire national et lors d'opérations extérieures, explique la DGA dans un communiqué.

Le premier, baptisé "Détection 22", concerne le renouvellement à partir de 2025 d'une première partie du parc des radars d'approche des bases aériennes et aéronavales qui permettent aux pilotes d'atterrir avec une visibilité nulle, l'achat d'un radar de surveillance basse altitude pour le complexe de tir du Linès-Bégo (Morbihan) ainsi que l'acquisition de quatre radars Ground Master 200 (GM200).

Cet équipement, dont la France a annoncé le don d'un exemplaire à l'Ukraine mardi, est un radar de moyenne portée permettant de détecter un aéronef ennemi à 250 kilomètres et de le combattre à 100 km, que celui-ci vole à faible vitesse et basse altitude comme les drones, ou à haute altitude comme les avions de combat. Le contrat, dont le montant s'élève à 212,8 millions d'euros, prévoit également la rénovation ultérieure des radars à longue portée TRAC 2400.

Un nouveau système d'information attendu en 2026

L'autre contrat, d'un montant de 139,8 millions d'euros, concerne la commande d'un nouveau système de commandement et de conduite des opérations aériennes, l'ACCS. Ce système d'information doit être mis en oeuvre en 2026 sur la base de Lyon Mont-Verdun, centre névralgique de la défense aérienne française d'où sont coordonnées les opérations aériennes.

La modernisation des systèmes de surveillance de l'espace aérien avait fait l'objet l'an passé d'un contrat de 1,5 milliard d'euros sur dix ans avec Thales pour l'entretien des 700 systèmes différents qui composent le SCCOA.

P.L. avec AFP