La Colombie présélectionne le Rafale pour remplacer ses chasseurs israéliens

Le Rafale va-t-il traverser l'Atlantique? Dans un long message posté sur les réseaux sociaux, la présidence colombienne semble l'envisager très sérieusement pour remplacer ses chasseurs israéliens K-FIR. Elle déclare que l'avion de combat français est l'une des meilleures options "en termes de prix, d'efficacité et d'opérabilité".
"Une heure de vol d'un avion Rafale est 30% moins chère que celle d'un K-FIR (estimée à 89 millions de pesos)", déclare le président colombien.
Une flotte de 16 appareils en discussion
Le Rafale semble donc en bonne place face à ses concurrents. Il a été présélectionné par le ministère de la Défense qui a aussi étudié le Gripen suédois et le F-16 américain.
Aucune décision n'a encore été prise et aucun contrat n'a été signé, précise Bogota. Les discussion qui ont démarré il y a 12 ans entre la France et la Colombie portent sur 16 appareils pour un montant maximum estimé à 3 milliards d'euros, soit 15 milliards de pesos. La présidence corrige ainsi le chiffre de 26 milliards de pesos, "comme cela a été dit à tort".
"Une question de souveraineté nationale"
Avant d'accéder au pouvoir en août, le nouveau président de gauche Gustavo Petro s'était opposé à l'achat de nouveaux avions de combat pour des raisons financères. Il explique désormais que ce contrat est une nécessité.
"Le processus de renouvellement de la flotte de supériorité aérienne est une question de souveraineté nationale, de lutte contre le crime organisé et d'interdiction aérienne", a déclaré Gustavo Petro.
Toutefois, la présidence a précisé que ces avions ne seraient pas financés par la réforme fiscale. Ce projet emblématique du président, approuvé fin novembre par le Congrès colombien, vise à taxer les plus riches ainsi que le secteur pétrolier. Si cette négociation arrive à son terme, "cette dette commencera à être payée dans les cinq ans", a souligné la présidence sur Twitter.
