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Défense

L'UE va créer un fonds de 150 milliards d'euros pour financer la défense: les entreprises du Royaume-Uni et du Canada y auront accès

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Des accords bilatéraux permettront dès la fin juillet à ces deux pays d'accéder au nouveau fonds de 150 milliards d'euros destiné à la production de matériel de défense, selon des sources proches du dossier citées par Bloomberg.

L'Union européenne va proposer des accords bilatéraux avec le Royaume-Uni et le Canada dès la fin juillet, leur donnant accès au nouveau fonds de prêts de 150 milliards d'euros destiné à la production d'équipements de défense, selon Bloomberg qui cite des sources proches du dossier.

Ces accords permettront aux entreprises britanniques et canadiennes de participer à des marchés publics communs financés par le fonds européen. Ils viennent s'ajouter aux partenariats de sécurité et de défense récemment conclus par l'UE avec ces pays.

Un prochain accord avec l'Islande

Il s'agira de la dernière étape nécessaire pour permettre aux entreprises britanniques et canadiennes d'accéder à ces fonds, théoriquement réservés aux entreprises des États membres de l'Union. Interrogée par Bloomberg, la Commission européenne n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

Par ailleurs, l'UE cherche également à conclure un partenariat de défense avec l'Islande d'ici l'automne, ont déclaré ces sources, qui ont requis l'anonymat.

L'Union européenne a cherché à élargir ses partenariats de sécurité à travers le monde afin de disposer d'une plus grande indépendance militaire vis-à-vis des États-Unis, notamment après les déclarations de Donald Trump sur une réduction de la présence militaire américaine en Europe.

Ce fonds est une enveloppe de 150 milliards d'euros de prêts levés par la Commission, qui emprunte à des taux plus bas que 20 des 27 pays européens (dont la France). Ces emprunts seront proposés pour le financement d'achats militaires communs entre deux ou trois pays (France et Ukraine par exemple).

Cela s'inscrit dans un plan plus large de réarmement de 800 milliards d'euros sur quatre ans de la part de Bruxelles qui s'est dit par ailleurs prête à assouplir les règles budgétaires imposées aux Etats, en excluant les dépenses militaires du calcul du déficit budgétaire.

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business