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Avion de combat européen: "Il faut qu'on y arrive et on va y arriver" selon le patron d'Airbus

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Invité de BFM Business, le directeur général d'Airbus a assuré que l'Europe avait besoin de développer son avion de combat "pour être compétitive sur le long terme".

Entre les vents contraires qui soufflent parfois en Allemagne et la rivalité qui oppose Airbus à Dassault, le système de combat aérien du futur (Scaf) européen verra-t-il vraiment le jour? "Il faut qu'on y arrive et on va y arriver", a assuré ce vendredi sur BFM Business le directeur général d'Airbus, Guillaume Faury.

Les tensions récentes entre Airbus et Dassault qui se disputent le leadership du projet ont pourtant semé le doute ces derniers mois. Mais "on est dans une coopération où on a défini des leaders par domaine", a tenu à rassurer Guillaume Faury.

"Sur l’avion, c’est Dassault le leader, sur le système c’est Airbus. Il faut ensuite arriver à trouver les modes de fonctionnement dans ces coopérations avec un leadership clairement défini mais qui permet à tout le monde d’avoir sa place à la table et d’être satisfait du résultat final", a-t-il ajouté.

"C'est normal que ce soit un peu difficile"

Selon lui, il n'y a "pas de bisbilles entre Français" qui freineraient le projet mais des difficultés "à construire au début ce programme entre Européens". "Sur une coopération aussi importante, aussi structurante pour le système de protection du ciel et de l'espace de l'Europe pour les décennies qui viennent, c'est normal que ce soit un peu difficile", a encore déclaré Guillaume Faury.

Quoi qu'il en soit, "pour pouvoir être compétitif sur le long terme, avoir notre système européen, il faut qu'on se regroupe. Il faut y arriver, il n'y a pas de doute là-dessus", a poursuivi le patron d'Airbus.

En effet, si le constructeur européen est "fier des succès du Rafale et de l'Eurofighter (...), quand on regarde globalement le succès de ces avions, malheureusement les avions américains et le F-35 en particulier ont beaucoup plus de réussite et beaucoup plus d'envergure", a-t-il déploré. En cause, le budget américain "presque trois fois plus élevé" et utilisé pour mettre au point un seul avion, quand l'Europe "avec trois fois moins de budget en a fait trois".

https://twitter.com/paul_louis_ Paul Louis Journaliste BFM Eco