Airbus va supprimer 750 postes dans sa division défense et espace

Un Airbus A400M Atlas lors d'un vol de démonstration au salon international de l'aéronautique et de l'espace du Bourget, le 21 juin 2023 près de Paris. - ERIC PIERMONT © 2019 AFP
Airbus cherche à supprimer 750 postes dans sa division Défense et Espace dans le cadre d'une réorganisation, ont rapporté des sources syndicales, soit en environ 2% de ses effectifs. Le groupe ne prévoit toutefois pas de réductions d'effectifs, puisque l'activité est en croissance, mais des réaffectations. Ces suppressions de postes représentent 2% des 34.330 emplois d'Airbus Defense and Space, qui a ses activités principalement en Allemagne, en France et en Espagne.
Le groupe, confronté à des difficultés dans l'exécution de plusieurs programmes militaires et spatiaux, est engagé depuis plusieurs mois dans une réorganisation. Celle-ci vise une "exécution rigoureuse des programmes" et à un "meilleur équilibre entre risques et opportunités" sur les différents programmes, a expliqué le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury en présentant les résultats du groupe mercredi.
Une "structure simplifiée"
Airbus Defence and Space doit ainsi mettre en place début 2024 une "structure simplifiée" constituée de "trois lignes d'activité pleinement autonomes et responsables", selon une déclaration transmise à l'AFP. La première nommée Air Power (puissance aérienne) regroupera l'activité Systèmes militaires aériens (Eurofighter, ravitailleur MRTT, C295 etc.) et celle dédiée au Système de combat aérien futur (Scaf), le projet de futur avion de combat développé pour l'Allemagne, la France et l'Espagne.
La seconde activité concerne les Systèmes spatiaux et la troisième, Connected Intelligence, traite notamment des communications et réseaux informatiques sécurisés. Les consultations avec les partenaires sociaux sont en cours, précise Airbus.
Sur les neuf premiers mois de l'année, Airbus Defense and Space a dégagé un chiffre d'affaires de 7,1 milliards d'euros, représentant 17% des revenus du groupe. Il a cependant essuyé une perte opérationnelle de 3 millions d'euros quand l'ensemble du groupe réalisait un bénéfice de 2,7 milliards d'euros.