BFM Business
Entreprises

Dassault Aviation va verser une "prime Rafale export" de 500 euros à ses salariés

placeholder video
Les syndicats bloquaient sept des neuf sites de production de l'avionneur, arguant de l'inflation et de l'excellente santé du groupe pour obtenir une meilleure rémunération.

Dassault Aviation fait un geste pour ses salariés. Après le méga-contrat (17 milliards d’euros) conclu avec les Emirats Arabes Unis pour 80 avions de combat Rafale, le fabricant va faire ruisseler une partie des futurs bénéfices, en versant à chacun de ses employés une prime exceptionnelle de 500 euros.

Une autre prime, du même montant unique de 500 euros, sera versée à tous ceux gagnant au sein du groupe moins de 3 fois le SMIC.

"Cette décision fait suite à la recommandation du gouvernement français de favoriser le pouvoir d’achat. Elle n’inclut pas l’indemnité-inflation de 100 euros nets qui sera versée par l’État aux personnes concernées via l’employeur.

Après 4 réunions de négociations annuelles sur les salaires, le groupe a aussi arraché un accord majoritaire (porté par la CFE-CGC et soutenu par l'UNSA) fixant le budget d'augmentation des salaires de 3,75% pour les cadres, et 3,5% pour les non-cadres.

Blocages

Dassault faisait face depuis plusieurs jours à des grêves et blocages sur sept de ses neufs sites de production (Biarritz, Saint-Cloud, Seclin, Biard, Argonay, Martignas-sur-Jalles et Argenteuil). Un mouvement inédit depuis plus de vingt ans.

Les salariés, en pleines négociations annuelles, voulaient obtenir une revalorisation d'importance du fait du contrat émirati et des bonnes performances de Dassault Aviation cette année.

Les syndicats, à l'image de la CFDT, réclamaient 2% d'augmentation réelle des budgets, soit au moins 4,8% en tenant compte de l'inflation. La direction, elle, avait entamé les négociations en novembre avec une proposition de 2,8% pour les cadres, et 2,5% pour les non-cadres. La quatrième réunion a été la bonne, même si la CGT et la CFDT n'ont pas signé l'accord majoritaire final.

Valentin Grille