Cinquième vague de Covid: les indépendants réclament des aides

Plusieurs organisations de travailleurs indépendants et d'auto-entrepreneurs demandent des aides face à la cinquième vague de Covid-19 qui pénalise leur activité et appelaient à manifester mercredi à Bercy, a appris l'AFP auprès de deux d'entre elles.
"Depuis début décembre, la cinquième vague est venue aggraver une situation qui n'était déjà pas bonne", explique Hind Elidrissi, porte-parole du "néo-syndicat" Independants.co. Aujourd'hui "il y a urgence à débloquer des fonds pour permettre aux gens de se nourrir et de payer leurs loyers", selon elle.
Car les aides mises en place depuis septembre et la fin du "quoi qu'il en coûte" sont "des dispositifs qui ne concernent que les entreprises avec salariés ou avec des locaux professionnels", pointe la responsable de cette organisation qui regroupe des auto-entrepreneurs et des indépendants sous d'autres statuts.
La discothèque a des aides, pas le DJ
Les entreprises ayant des salariés et appartenant aux secteurs les plus impactés par la crise peuvent voir pris en charge leurs coûts fixes si leur perte de chiffre d'affaire dépasse 50%. Et quand elle excède 65%, les entreprises peuvent aussi bénéficier du chômage partiel avec un reste à charge nul.
Mais "même dans les secteurs qui bénéficient d'aides, les indépendants sont exclus de toutes les aides de l'Etat", fait valoir Mme Elidrissi.
Ainsi les discothèques qui sont fermées "ont droit à une aide mais le DJ qui est indépendant a zéro", cite-t-elle en exemple.
A moins de trois mois de l'élection présidentielle "Emmanuel Macron est en train de se couper d'une base qui lui était plutôt acquise", a estimé de son côté le président de la Fédération des auto-entrepreneurs, Grégoire Leclercq, qui dit avoir été reçu à l'Elysée par des conseillers du président mercredi matin.
"Il y a une incompréhension sur le terrain et une grogne qui est vraiment très forte", selon lui.
"On a tenu la main de ces travailleurs indépendants pendant quasiment 24 mois et on a les complètement lâchés en pleine cinquième vague", regrette M. Leclercq.