Carrefour promet au moins 600 euros brut de pouvoir d'achat supplémentaire pour ses salariés en 2022

Chaque salarié du groupe Carrefour, plus gros employeur privé de France, touchera en 2022 au minimum 600 euros brut de plus qu'en 2021, a indiqué ce mercredi l'enseigne de distribution, alors que l'inflation galopante pèse sur le pouvoir d'achat. Dans les hypermarchés, qui représentent environ 60% des effectifs France du groupe, l'augmentation minimale va atteindre 2,6% (1,3% au 1er février et 1,3% au 1er juillet) par salarié et même 2,8% pour l'immense majorité ayant plus de quatre mois d'ancienneté.
Cette proposition vient d'être acceptée par FO, la CFDT et la CFE-CGC à l'issue des négociations annuelles obligatoires, et le groupe affiche un certain optimisme pour qu'il en soit de même dans les jours qui viennent avec les supermarchés Market et la logistique.
Intéressement, participation et hausse de salaire
Concrètement, la hausse de pouvoir d'achat minimale des employés de base des hypermarchés se décompose en 200 euros d'intéressement/participation en plus (941 euros en moyenne en 2022), 700 euros d'augmentation de salaire, auxquels il faut déduire environ 300 euros de primes diverses non reconduites en 2022, détaille Carrefour. "Entre l'inflation et les bons résultats, Carrefour se moque de nous", s'insurge Philippe Allard (CGT).
"Le groupe vient d'accorder plus de 400 millions d'euros en dividendes et la redistribution représente moins de 100 millions d'euros. L'intéressement-participation atteint plus de 2.000 euros pour les plus hauts salaires. Cela devrait être uniformisé", a-t-il estimé. Carrefour, qui emploie plus de 100.000 personnes en France, a annoncé mi-février un bénéfice net en hausse de 67% en 2021, à 1,07 milliard d'euros.