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Canicule: Christophe Béchu veut plus de flexibilité dans l'organisation du travail

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Sur RTL, le ministre de la Transition écologique souligne que le gouvernement veut tirer les leçons de la canicule en cours et adapter l'arsenal pour les entreprises.

Le débat agite syndicats et organisations patronales depuis quelques jours: faut-il mieux adapter l'organisation du travail aux séquences de canicules qui se multiplient ces dernières années?

Il y a quelques jours sur BFMTV, Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique ouvrait la porte à une prise en compte accrue de ces conditions climatiques dans le cadre du travail.

"Quand on atteint certains niveaux de température comme ceux qu'on atteint, la logique qu'il y a à regarder si on ne va pas aller vers des journées réduites elle existe" expliquait-il.

Ce jeudi, sur RTL, le ministre confirme cette réflexion. "Le dérèglement climatique s'accélère et il faut être capable de mieux s'y préparer", souligne-t-il.

Des législations qui s'opposent

"Si on a des intensifications (des épisodes caniculaires, NDLR), il faut qu'on repense plein de choses. Pour ceux qui travaillent en extérieur, on n'a pas suffisamment de décisions, de doctrines, de clarté sur la manière dont les choses se passent" explique-t-il.

Et d'ajouter: "on a des législations qui s'opposent, on n'a pas le droit de faire du bruit très tôt le matin alors qu'on sait qu'en commençant très tôt le matin on diminue les risques sur les chantiers".

"On pourrait penser à des dispositifs en termes de flexibilité qui consistent à avoir des journées réduites quand il fait très chaud", ajoute Christophe Béchu.

Faut-il alors modifier le Code du travail comme le réclame LFI qui a déposé un projet de loi dans ce sens? Christophe Béchu mise d'abord sur "un retour d'expérience collectif" et "regarder ce qu'on continue à adapter dans notre arsenal. Il va falloir qu'on marque un grand coup en septembre".

Reste que pour les organisations patronales, envisager une approche trop globale serait une erreur. "Ça doit rester au chef d'entreprise d'aménager le travail en cas de canicule, estime Jean-Eude Du Mesnil, le secrétaire général de la CPME. Et c'est déjà le cas. Évidemment que les entreprises n'envoient pas leurs salariés sur des chantiers quand il fait 40°C dehors".

Un avis partagé par Olivier Dussopt, ministre du travail. "Ces propositions sont de fausses bonnes idées, estimait ce mercredi le ministre du Travail Olivier Dussopt sur BFMTV. Dire qu'on arrête de travailler à partir d'une certaine température, ça ne tient pas. […] On ne peut pas organiser le temps de travail autour d'un thermomètre. On préfère faire le choix de la responsabilité avec des contrôles de l'Inspection du travail."

Olivier Chicheportiche Journaliste BFM Business