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"Ça nous enlève des charges": Monoprix teste des exosquelettes pour venir en aide à ses salariés

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Ces équipements limitent de 30% les efforts musculaires, ce qui permet d'accompagner les salariés au quotidien pour le port de charges lourdes ou la réalisation de tâches répétitives.

Un dispositif aux allures futuristes. Monoprix teste actuellement des exosquelettes pour ses salariés. Ces équipements permettent d’accompagner les collaborateurs au quotidien pour le port de charges lourdes ou la réalisation de tâches répétitives.

Cet exosquelette s’enfile comme un sac à dos, il s’adapte à tous les gabarits, il suffit de l’attacher à la taille et aux bras. "Cela change vraiment le travail au quotidien", raconte à BFM Business Carla, 26 ans, manager chez Monoprix qui porte cet exosquelette depuis deux mois.

"Le matin quand on reçoit toute la marchandise, cela peut vite être épuisant. Le fait de pouvoir s'appuyer dessus, cela nous enlève beaucoup de charges."

En effet, cet exosquelette limite de 30% les efforts musculaires. S'il apparaît utile pour les charges lourdes, il vient également accompagner les mouvements répétitifs, comme par exemple passer les articles à la caisse.

Un équipement léger

Pas de pile, pas besoin de le charger, la pression exercée par les ressorts dans les bras accompagne les mouvements de son utilisateur. Un système léger qui a pourtant laissé Clara dubitative lors de sa présentation. "Quand vous le voyez suspendu dans le bureau et on vous dit que cette machine va t’aider, vous dites: 'ah bon?'", se rappelle-t-elle.

"Vous n'êtes pas sûr et au final vous l’enfilez, vous faites vos tests et là vous vous rendez compte que la différence est bien là."
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Chez les clients, cet accessoire suscite la curiosité. "Je me demandais ce que c'était, j'ai vu que ce n'était pas la police, la gendarmerie ni les pompiers", sourit l'une d'entre elles au micro de BFM Business.

Investissement de 5.000 euros par équipement

Monoprix indique avoir développé cet exosquelette pour répondre à un besoin des collaborateurs porteurs de handicap ou pour les salariés seniors, avant de se rendre compte que cela pouvait être bénéfique pour tous.

“Aujourd’hui ce qu’on va mesurer c’est l’évolution de la prévention des risques, explique Philippe Piron, DRH chez Monoprix. Est-ce que les accidents, les arrêts de travail sont en diminution? Sur les magasins tests, les premiers retours sont encourageants." D'autant que 80% des collaborateurs qui l’ont testé le trouvent facile d’utilisation avec une prise en main rapide.

Suffisant pour que Monoprix et Monop' envisagent un déploiement un peu plus conséquent, malgré un investissement de 5.000 euros pour chaque unité. Pour le moment, le dispositif a été testé à Lyon, Paris et Grenoble. Cinq pilotes supplémentaires vont arriver courant novembre. Reste à voir si d’autres marques de grande distribution vont vouloir le tester.

Eva Jacquot, avec Théodore Laurent