"C'est incroyable, on ne peut pas dire ça": Dominique Schelcher dénonce la charge de Jacques Attali contre les entrepreneurs "qui empoisonnent le monde"

"C'est incroyable, on ne peut pas dire ça". Invité ce jeudi sur RMC et BFMTV, Dominique Schelcher, PDG de la Coopérative U, a déploré la lourde charge de Jacques Attali contre les entrepreneurs qui "empoisonnent le monde" selon lui.
La semaine dernière, l'essayiste et économiste avait appelé sur BFMTV à ne "pas idéaliser les entrepreneurs", estimant que "la moitié, sinon les trois quarts" d'entre eux empoisonnent le monde par leurs produits". "Une grande partie d’entre eux exploite des gens en les payant mal et en accumulant des dividendes", avait-il poursuivi, dénonçant des "gens qui ont conduit la planète là où elle est" et dont le métier devrait être "encadré par des lois, des normes, pour cesser de produire ce qui nous tue et tue les générations futures".
Une sortie consternante pour Dominique Schelcher, PDG de la Coopérative U: "J'ai été absolument stupéfait de ces propos qui sont pour moi totalement excessifs et pas représentatifs de la situation", a-t-il dit, regrettant de voir "quelqu'un qui nous montre comme des coupables d'une situation alors que je pense profondément que les chefs d'entreprise font partie de la solution pour contribuer à régler les immenses difficultés qu'on a en face de nous".
"Il ne faut pas qu'on s'oppose"
"Tout ce qui est excessif, c'est un peu vain", a poursuivi Dominique Schelcher, avant d'affirmer que "tous les chefs d'entreprise ont conscience de leur immense responsabilité par les temps qui courent".
"Ils ont conscience de l’impact positif qu’ils doivent avoir sur toutes les transformations auxquelles on fait face, (...) et bien sûr avec un défi majeur qui est de préserver notre planète. Mais ça c’est le quotidien des chefs d’entreprise", a martelé le dirigeant.
Jugeant la situation "de la France et de l'Europe grave", avec d'un côté "le défi budgétaire de la France" et de l'autre la guerre commerciale, Dominique Schelcher a appelé à ne pas "opposer les uns aux autres". "Il ne faut pas qu’on s’oppose, il faut qu’on se mette ensemble autour de la table et qu’on trouve des solutions ensemble", a-t-il conclu.