L'immobilier de luxe repart à Paris sauf les biens exceptionnels

L'agence immobilière a choisi de présenter son étude dans un appartement de 1.100 mètres carré, sur les Quais de Seine. - -

Les plus grandes fortunes commencent-elles à bouder la France? Les ventes de biens de luxe, entre 2 et 4 millions d'euros, repartent à Paris (près de 50% d'augmentation entre octobre 2013 et mars 2014, selon l'agence Barnes).
Mais pour la catégorie au-dessus, les biens dit d'exceptions, à plus de 5 millions d'euros, qui ne peuvent intéresser qu'une clientèle au patrimoine supérieur à 25 millions d'euros, les ventes sont en chute de 32% sur six mois, et de 75% sur deux ans.
Dans cette catégorie, Paris commence à être à la traîne face aux autres champions mondiaux que sont New York, Londres et Genève.

Plus de 25 millions d'euros pour un 1.100 mètres carré sur les Quais de Seine
"Les prix, compris entre 20.000 et 25.000 euros le mètre carré, sont élevés, mais restent dans la fourchette basse des références internationales pour les biens d'exceptions", explique Thibault de Saint-Vincent, président de Barnes.
La valeur des biens est difficile à fixer puisqu'ils sont uniques par définition. C'est le cas de l'appartement parisien où l'agence immobilière a décidé de tenir sa conférence: 1.100 mètres carré sur trois étages, en haut d'un immeuble faisant face à la Seine.

Dans l'entrée, la décoration en marbre doré surprend légèrement. "Je voulais tout refaire, mais on m'a rappelé que si je voulais revendre, ce décor plairait aux fortunes du Moyen-Orient", s'excuse presque le propriétaire de cet humble logis, un PDG d'une entreprise côtée en Bourse qui cherche aujourd'hui à revendre son appartement entre 25 et 30 millions d'euros.
Des achats décidés avec banquier et médium
Selon Barnes, la clientèle pour ce genre de biens est aujourd'hui principalement composée de familles royales des puissances pétrolières, de nouveaux millionnaires chinois, ou de quelques Français ayant fait fortune à l'étranger.
Pour ces grandes fortunes, ces logements seraient un moyen de diversifier leurs avoirs, et ne répondent pas à un besoin, "ce qui explique la lenteur des transactions", précise Thibault de Saint-Vincent.
Même si les méthodes d'investissements des grandes fortunes peuvent laisser perplexe: "'En général, ils consultent leurs banquiers, mais il faut aussi faire visiter les médiums", reconnaît le président de l'agence.