Bretagne: la fermeture d'une usine Fleury Michon menace une centaine d'emplois

Le site du groupe de charcuterie-traiteur Fleury Michon de Plélan-le-Grand (Ille-et-Vilaine), où travaillent une centaine de salariés, fermera en mai, faute de repreneur, a appris mercredi l'AFP auprès de la direction et de source syndicale.
"Le 27 octobre dernier, nous annoncions un projet de cession du site industriel de Charcuteries Cuisinées à Plélan (CCP), situé en Bretagne, afin de garantir la pérennité de l'activité et des emplois", rappelle la direction dans un communiqué, confirmant des informations de médias locaux.
La direction déplore qu'après "quatre mois de recherches intensives et de discussions avec huit repreneurs éventuels, aucune entreprise n'a formulé d'offre d'achat suffisamment précise et s'appuyant sur un projet économiquement et socialement viable", entraînant "un projet de fermeture du site accompagné d'un Plan de Sauvegarde de l'Emploi" (PSE).
La production de "certaines références" élaborées à Plélan va s'arrêter, tandis que les autres références font "actuellement l'objet de discussions en vue de leur transfert sur un autre site du groupe", a précisé à l'AFP une porte-parole de la direction. "Fleury Michon s'est engagé à accueillir tous les salariés qui le souhaitent dans les usines de Vendée du groupe", a-t-elle ajouté.
"Casse sociale"
La première réunion portant sur les conditions du PSE pour les "103 salariés – 101 en CDI et 2 en CDD" est prévue lundi et la fermeture du site est programmée pour "fin mai", a précisé à l'AFP le délégué syndical CFDT du site Fleury Michon de Plélan, Lionel Goltais. "Fleury Michon a investi en 2023 des millions sur plusieurs sites en Vendée et on se sent sacrifiés par rapport au groupe", a-t-il estimé.
"Fleury Michon ne s'est pas battu pour Plélan, ils ont fait des investissements d'entretien mais ils n'ont pas apporté de nouvelles productions", a regretté Lionel Goltais, pointant du doigt également la fermeture récente par le groupe de "deux usines en Slovénie et en Italie". La CGT de Fleury Michon dénonce dans un communiqué une "casse sociale" qui "fait suite à un plan de restructuration, dit 'plan renaissance' mis en place en 2017 (...) destructeur de près de 350 emplois CDI sur les sites vendéens".
Le groupe familial vendéen, qui emploie 3500 personnes sur quatorze sites de production, affichait en 2021 un chiffre d'affaires consolidés de 705,6 millions d'euros.