Aux États-Unis, Starbucks à la recherche de 200.000 feutres pour faire renaître une tradition

Starbucks cherche à sortir la tête de l’eau. Confrontée à une lourde chute de ses ventes, la chaîne de cafés américaine a promis par la voix de son nouveau patron, Brian Niccol, un changement "radical" de stratégie pour renouer avec la croissance. Et cela passera par un retour à l’identité d’origine.
"Mon expérience me laisse à penser que lorsque nous retrouverons notre identité d'origine et que nous fournirons une expérience formidable de manière pérenne, nos consommateurs reviendront", a indiqué Brian Niccol.
Parmi les premières mesures annoncées pour retrouver l’ADN de Starbucks: le retour de l’inscription à la main des prénoms des clients sur les gobelets. Une tradition qui avait peu à peu disparu aux États-Unis pour laisser la place à des étiquettes automatisées.
Mais pour cela, l’enseigne va devoir acheter "200.000 marqueurs" de la marque Sharpie pour ses 17.000 établissements outre-Atlantique, a indiqué Brian Niccol à CNBC. "Nous allons recommencer à écrire de petites notes sur les tasses. Ce n'est peut-être pas le bon nom pour tout le monde… mais nous recommencerons certainement à écrire sur nos tasses dans un avenir pas trop lointain", a-t-il dit.
"Ce n'est pas aussi simple"
A condition de trouver les 200.000 feutres nécessaires. Ce qui ne semble pas si aisé: "Nous sommes à la recherche des Sharpies. (…) Malheureusement, ce n’est pas aussi simple que d’aller au Staples (société américaine de fourniture de bureau, NDLR) et de récupérer des Sharpies", a ajouté le patron de Starbucks.
Ce dernier a également fait savoir que le design des magasins allait être revu. Les menus seront également simplifiés et les tasses en céramique feront leur retour, de même que le bar de libre-service.
Il y a une semaine, Starbucks avait lancé un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre et, dans une moindre mesure, sur l'ensemble de son exercice fiscal 2024. Il a confirmé mercredi un recul de 3,2% de son chiffre d'affaires trimestriel sur un an à 9,07 milliards de dollars. Mais, à nombre comparable de boutiques dans le monde, la chute est de 7%. Son bénéfice net s'établit à 909,3 millions de dollars, soit une chute de 25,4%.