"Nous devons changer notre stratégie": Starbucks, à la peine en 2024, veut un changement "radical"

Le géant américain du café Starbucks, qui avait prévenu le 22 octobre d'une contre-performance au quatrième trimestre, a besoin de mettre en œuvre un changement "radical" de stratégie pour renouer avec la croissance, a indiqué son nouveau patron Brian Niccol.
Il y a une semaine, le groupe avait lancé un avertissement sur ses résultats du quatrième trimestre et, dans une moindre mesure, sur l'ensemble de son exercice fiscal 2024. Il a confirmé mercredi un recul de 3,2% de son chiffre d'affaires trimestriel sur un an à 9,07 milliards de dollars.
Mais, à nombre comparable de boutiques dans le monde, la chute est de 7%. Son bénéfice net s'établit à 909,3 millions de dollars, soit une chute de 25,4%. Rapporté par action hors éléments exceptionnels, référence pour les marchés, il a fondu de 24,5% à 80 cents.
"Il est clair que nous devons changer notre stratégie de manière radicale pour attirer de nouveau les consommateurs", a commenté M. Niccol, aux commandes de Starbucks depuis le 9 septembre, cité dans un communiqué.
Retrouver l'identité d'origine
Le groupe avait annoncé le 13 août le départ avec effet immédiat de Laxman Narasimhan, qui occupait ce poste depuis seize mois seulement.
"Mon expérience me laisse à penser que lorsque nous retrouverons notre identité d'origine et que nous fournirons une expérience formidable de manière pérenne, nos consommateurs reviendront", a poursuivi M. Niccol.
"Nous avons un projet clair et nous agissons rapidement pour faire repartir la croissance de Starbucks", a-t-il assuré.
La baisse du chiffre d'affaires mondial découle d'un déclin de 8% du nombre de transactions à nombre de magasins comparables, qui n'a été compensé que partiellement par une hausse de 2% du ticket moyen.
L'activité a reculé de 6% aux États-Unis, avec une chute de 10% du nombre de transactions et une hausse de 4% du ticket moyen. À l'international, elle a fondu de 9% plombée par une chute de 14% en Chine où le nombre de transactions s'est replié de 6% et le montant moyen du ticket de 8%.
Les États-Unis et la Chine, avec respectivement 16.941 et 7.596 boutiques, cumulaient à fin septembre 61% du nombre de cafés Starbucks dans le monde. Dans ce contexte, le groupe n'a pas communiqué de prévisions financières pour son exercice 2025, qui a commencé début octobre.