"Nos stocks de crédit ont progressé de 5% sur un an"

François Perol, président du directoire de BPCE, était l'invité de Good Morning Business ce mercredi. - BFM Business
BPCE a dévoilé mardi un bénéfice net divisé par presque deux sur un an au deuxième trimestre, à 978 millions d'euros. Outre des causes exceptionnelles, comme la vente de Visa Europe en 2016 qui avait gonflé ses revenus, le groupe bancaire a mal à son activité de détail, a expliqué ce mercredi le président du directoire, François Pérol, sur BFM Business.
"La banque de détail souffre des taux très bas", alors que le prêt est l'essentiel de son activité, a-t-il rappelé. "Les marges ont beaucoup baissé depuis quelques années, alors que la marge nette d'intérêt représente 60% des revenus de la banque de détail en France". BPCE tente de s'adapter à cette situation: "On fait en sorte d'avoir davantage de clients, et de travailler davantage avec eux, ainsi, nos résultats sont à peu près stables sur le trimestre, puisqu'on fait à peu près -0,4% en banque de proximité".
"Ce n'est pas encore flamboyant"
Le groupe bancaire a aussi progressé sur l'accompagnement financier des plus petites entreprises, affirme son président, qui revendique "11% de croissance sur l'année sur les crédits de trésorerie aux PME pour Banque Populaire, 12% pour Caisses d'Épargne". Au total, "nos stocks de crédit ont progressé de 5% sur un an", s'est-il félicité.
Cette tendance montre comment BPCE "est extrêmement actifs en termes de financement de l'économie", insiste le président. Et au niveau macroéconomique, François Pérol y voit "le signe d'une économie qui se porte mieux, qui croît un petit peu plus vite, à peu près au même rythme que la zone euro désormais, ce qui est une bonne nouvelle", et également, "le signe d'une économie qui investit plus: on sent des entreprises qui sont plus prêtes à investir et qui sont en croissance". Pour autant "ce n'est pas encore flamboyant, alors que les chiffres du début de l'année étaient plutôt prometteurs", nuance-t-il.