Le gaz russe devrait échapper aux sanctions européennes sur Swift
Question particulièrement épineuse pour les Européens: comment sanctionner les banques russes sans (trop) s'exposer aux conséquences néfastes? Selon un premier document de travail de l'Union européenne, obtenu par Bloomberg, Bruxelles prévoit d'exclure 7 banques russes du fameux réseau Swift. Ce système mondial, qui réunit 11.000 entreprises, permet de sécuriser les transactions financières.
Concrètement, la deuxième banque du pays, Vneshtorgbank (VTB) sera bien exclue tout comme Otkritie, Rossia, Novikom, Sovcom, VEB.RF et Promsviazbank. Leur sortie du Swift est un coup dur qui les empêchera en pratique de réaliser des transactions avec l'étranger.
La décision doit encore être mise à exécution
En revanche, deux noms manquent sur cette liste. Le premier est Gazprombank, troisième banque du pays et surtout filiale du géant gazier russe Gazprom. Son absence n'est pas un mystère: plusieurs pays dont l'Allemagne craignaient de ne plus pouvoir être approvisionnés en gaz. Le commerce pourra donc se poursuivre.
Les Européens auraient aussi décidé d'épargner la première banque du pays, Sberbank et ses 110 millions de clients, qui présente de nombreuses ramifications en Europe. Lundi, la Banque centrale européenne (BCE) a alerté sur les risques de faillite de plusieurs filiales européennes de Sberbank.
L'exclusion du Swift, présentée comme "l'arme nucléaire financière" a été annoncée par Bruxelles mais doit encore être mise à exécution. En parallèle, la Russie a mis en place un système concurrent qui regroupe principalement des banques russes et biélorusses: environ 400 établissements seulement y sont inscrits.