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Loi Duplomb: la pétition s'opposant au texte dépasse les 2 millions de signatures

Des agriculteurs du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA) manifestent en faveur du projet de loi Duplomb, devant l'aéroport de Rodez, en Aveyron, le 15 mai 2025.

Des agriculteurs du syndicat Jeunes Agriculteurs (JA) manifestent en faveur du projet de loi Duplomb, devant l'aéroport de Rodez, en Aveyron, le 15 mai 2025. - Matthieu RONDEL / AFP

Lancée deux jours après l'adoption du texte par l'Assemblée nationale, la pétition contre la loi Duplomb lancée par une étudiante en Master a recueilli plus de 2 millions de signatures en ligne, ce lundi 28 juillet.

Un record. La pétition contre la loi Duplomb, mise en ligne sur le site de l'Assemblée nationale le 10 juillet, a franchi le cap des 2 millions de signatures tôt ce lundi 28 juillet.

Très décriée pour son impact environnemental, cette loi, qui prévoit notamment la réintroduction sans délai à titre dérogatoire de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, va être examinée par le Conseil constitutionnel, qui devrait rendre sa décision "à priori" le 7 août.

Emmanuel Macron ne devrait pas prendre position avant l'avis du Conseil constitutionnel. La ministre de l'Agriculture Annie Genevard a pour sa part d'ores et déjà déclaré qu'elle serait "de toute façon" promulguée.

La majorité des Français défavorables à cette loi

Selon un sondage mené par l’institut Cluster17 et commandé par le microparti Génération Écologie, publié en exclusivité par La Tribune Dimanche, 61% des Français sont défavorables à la loi Duplomb.

Plusieurs associations alertent depuis les discussions du texte au Parlement sur les conséquences sur la santé et l'environnement de cette loi. Interdit en France, mais autorisé ailleurs en Europe jusqu'en 2033, les effets de l'acétamipride chez l'humain sont source de préoccupations, même si les risques restent incertains, faute d'études d'ampleur.

Les apiculteurs mettent également en garde contre "un tueur d'abeilles".

Toutefois, la réintroduction de ce produit est demandée par certains agriculteurs, notamment les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui jugent l'acétamipride comme seule solution pour lutter contre les ravageurs, et ainsi subir une concurrence déloyale.

HC