2.000 foyers en un mois: la fièvre catarrhale des moutons se diffuse à une vitesse exponentielle

Le nombre de foyers a doublé au cours de la semaine passée alors que la "maladie de la langue bleue", qui touche les ovins et les bovins, progresse en particulier dans l'ouest de la France.

La diffusion de la fièvre catarrhale ovine (FCO) a été exponentielle ces dernières semaines dans les élevages français, et particulièrement dans l'Ouest, avec plus de 2.000 foyers recensés en un mois, selon les chiffres officiels diffusés vendredi par le ministère de l'Agriculture.

Le nombre de foyers de FCO sérotype 3 a plus que doublé au cours de la semaine passée pour atteindre 1.117 recensés depuis le 1er juin, tandis que pour le sérotype 8, le nombre de foyers est passé de 682 à 1.060 entre le 24 et le 31 juillet, une croissance similaire à celle de 2024, année terrible pour les troupeaux français.

"Face à l'augmentation des foyers de Fièvre Catarrhale Ovine, il est crucial de protéger dès à présent les élevages de ruminants. Pour cela, une solution efficace existe : la vaccination. J'appelle tous les éleveurs à vacciner leurs troupeaux", indique Annie Genevard, la ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.

Forte progression

La fièvre catarrhale ovine, aussi appelée "maladie de la langue bleue", est transmise par des moucherons aux ruminants. Selon le ministère, elle n'affecte par l'Homme et n'a aucune incidence sur la qualité sanitaires des viandes ou des laits. Elle provoque toutefois des avortements, fait baisser les productions de lait et peut être mortelle, surtout pour les ovins.

Cette maladie, jadis cantonnée au pourtour méditerannéen (Grèce, Italie, Espagne), est apparue en France en 2006. Elle touche désormais une grande partie du territoire, en particulier dans le Grand Ouest, en Bretagne et les Pyrénées-Atlantiques.

Les fortes chaleurs du mois de juin ont pu contribuer à la prolifération des moucherons porteurs de la FCO, dont le nombre est également moins régulé par les oiseaux et chauves-souris en voie de raréfaction.

L'an passé, l'épidémie avait contribué à une forte hausse du prix du beurre.

P.L avec AFP