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Aéronautique

États-Unis: deux avions contraints d'interrompre leur atterrisage pour éviter des collisions

Un avion près de l'aéroport national Ronald Reagan près de Washington aux Etats-Unis le 24 février 2021

Un avion près de l'aéroport national Ronald Reagan près de Washington aux Etats-Unis le 24 février 2021 - Daniel SLIM © 2019 AFP

Dans un court intervalle horaire mardi matin, les deux appareils ont dû annuler leur atterrissage, le premier à l'approche de l'aéroport national de Washington et le second de celui de Chicago Midway.

Deux accidents d'avion ont potentiellement été évités en l'espace de quelques minutes outre-Atlantique mardi matin. Les autorités fédérales de l'aviation américaine (FAA) indique que deux avions ont ainsi été contraints d'interrompre leur atterrissage pour éviter des collisions. Le premier, de la compagnie American Airlines, était en provenance de Boston et devait atterrir à l'aéroport national de Washington. Alors qu'il effectuait sa descente finale, il a finalement annulé sa manoeuvre d'atterrissage pour s'élever de nouveau dans le ciel et accélérer afin de s'éloigner de l'aéroport.

D'après un communiqué de l'administration fédérale de l'aviation, un contrôleur aérien a demandé aux pilotes de l'appareil de renoncer à l'atterrissage pour "s'assurer que la séparation était maintenue entre cet avion et un avion décollant de la même piste." Environ une heure et demie plus tard, ce sont les pilotes du vol 2504 de Southwest Airlines en provenance d'Omaha qui ont dû annuler leur atterrissage à l'aéroport de Chicago Midway à cause d'"un avion d'affaires entré sur la piste sans autorisation".

Un mois après la collision mortelle entre un hélicoptère militaire et un avion de ligne

Ces deux incidents interviennent moins d'un mois après la collision aérienne dans le ciel de la capitale américaine qui a coûté la vie à 67 personnes. La collision s'était produite entre un hélicoptère militaire et un avion de ligne d'une filiale d'American Airlines en approche de l'aéroport Ronald-Reagan, au bord du fleuve Potomac, près de Washington DC. L'avion, un Bombardier CRJ700 en provenance de Wichita, au Kansas, dans le centre des Etats-Unis, devait atterrir quelques secondes plus tard. L'hélicoptère, un UH-60 Black Hawk, effectuait lui un vol d'entraînement, selon l'armée. Le choc avait eu lieu à environ 90 mètres d'altitude et les deux appareils s'étaient abîmés dans les eaux du Potomac, partiellement gelé. Aucun des 60 passagers et quatre membres d'équipage du vol American Eagle 5342, ni les trois militaires à bord de l'hélicoptère, n'avaient survécu.

Selon un rapport préliminaire du régulateur américain de l'aviation, la FAA, les effectifs de la tour de contrôle de l'aéroport n'étaient "pas normaux pour cette heure de la journée et ce volume de trafic". Un seul contrôleur aérien, au lieu de deux normalement, gérait à la fois le trafic des hélicoptères et des avions de ligne, relevait ce rapport qui avait fuité peu après l'accident mortel. Avant la collision, les contrôleurs aériens ont prévenu l'hélicoptère qu'il se trouvait sur la trajectoire de l'avion, puis lui ont demandé de "passer derrière" ce dernier, selon une bande sonore des échanges dans la tour de contrôle.

Timothée Talbi avec AFP