En 2022, Airbus surpasse une nouvelle fois Boeing

En 2022, Airbus a reçu 820 commandes contre 808 pour Boeing - Wikimedia - Airbus - Boeing - BFM Business
L'heure est au bilan pour les deux grands concurrents que sont Boeing et Airbus. Il n'y a pas photo, une fois de plus, Airbus bat haut la main Boeing. En 2022, l'Européen a livré 661 avions et reçu 820 commandes nettes quand l'Américain annonce avoir livré 480 avions et engrangé 808 commandes nettes.
Boeing a pourtant accéléré son activité en fin d'année pour augmenter de 40% les livraisons. 2022 est d'ailleurs le meilleur exercice depuis 20218 avant la dégingolade causée par la crise du 737 MAX après deux accidents mortels et en 2020 le ralentissement massif du trafic aérien avec la pandémie. Il avait notamment enregistré en 2019 et 2020 plus d'annulations que de commandes. Le nombre de livraisons et de commandes est reparti à la hausse à partir de 2021.
Pour Airbus, les livraisons sont en hausse de 8% par rapport à 2021, année au cours de laquelle le groupe commençait à augmenter sa production après le coup d'arrêt dû à la pandémie de Covid-19, selon un communiqué de l'avionneur. Sur le plan des commandes, le résultat de 2022 est le meilleur pour Airbus depuis 2017.
Crash du 737 MAX
Lors de la dernière publication des résultats trimestriels en octobre, Boeing faisait encore état de centaines d'avions fabriqués mais pas acheminés aux clients, notamment ses avions les plus populaires, le 737 MAX et le 787 Dreamliner. Le 737 MAX avait été interdit de vol pendant vingt mois après les crashs de Lion Air en octobre 2018 et d'Ethiopian Airlines en mars 2019, jusque fin 2020. Le groupe, qui liquide ses stocks plus lentement que prévu, en a livré 387 exemplaires en 2022, dont 110 au quatrième trimestre.
Les livraisons du 787 Dreamliner ont de leur côté été suspendues par intermittence après la découverte de plusieurs vices de fabrication depuis la fin de l'été 2020, avant de reprendre l'été dernier. Boeing a pu en livrer 31 sur l'année, dont 22 au quatrième trimestre. Le constructeur américain a souligné début novembre vouloir revenir à une meilleure santé, aussi bien du point de vue opérationnel que financier, d'ici 2025 ou 2026.