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Boeing s'attend à ce que la grève dure encore "des semaines" voire "des mois" et veut remplacer les grévistes par des sous-traitants

Le titre dévisse de plus de 6% après que la compagnie indienne a annoncé qu'un avion transportant environ 200 passagers s'est écrasé.

Le titre dévisse de plus de 6% après que la compagnie indienne a annoncé qu'un avion transportant environ 200 passagers s'est écrasé. - AFP

Face au mouvement social en cours depuis début août, la direction de Boeing avait déjà recruté des ouvriers permanents pour remplacer les grévistes. Aujourd'hui elle veut accélérer dans cette voie et faire appel, en plus, à des sous-traitants.

Le constructeur aéronautique américain Boeing s'attend à ce que la grève de 3.200 ouvriers de plusieurs usines d'appareils et de munitions militaires, débutée le 4 août, puisse durer encore "des semaines ou même des mois", selon un message interne transmis à l'AFP.

"Au vu des actions de la direction du syndicat ces dernières semaines, cette grève pourrait continuer pendant des semaines et même des mois", a prévenu Dan Gillian, responsable de la branche Boeing Air Dominance, dans un mémo adressé aux employés de la région de St. Louis (Missouri).

En conséquence, le groupe a décidé d'activer la seconde phase de son plan de gestion de crise, à savoir l'élargissement des catégories d'emplois concernées par ses opérations de recrutement et le lancement de mesures pour identifier les tâches pouvant être effectuées "plus efficacement par des tiers", c'est-à-dire des sous-traitants.

Ce mouvement affecte les sites de Boeing à St. Louis et St. Charles dans le Missouri, ainsi que de Mascoutah dans l'Illinois, où sont notamment fabriqués les avions de combat F-15 et F-18, le système de formation pour les pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.

Des recrutements pour remplacer les grévistes

L'avionneur avait enclenché la première phase de son plan de crise le 4 septembre - exactement un mois après le début de l'arrêt de travail - avec le lancement du recrutement d'ouvriers "permanents" pour remplacer les grévistes.

Une opération qui a été couronnée de "succès", a relevé Dan Gillian jeudi, précisant que les nouvelles recrues allaient commencer leur formation dès vendredi.

"Je reste engagé pour trouver une voie pour mettre un terme à la grève", a-t-il affirmé, soulignant que les grévistes avaient déjà perdu en moyenne 18.000 dollars en salaires non-perçus.

Boeing et le syndicat des machinistes IAM-District 837 ont déjà trouvé par trois fois un accord de principe sur le prochain accord social mais, à chaque fois, les adhérents les ont rejetés. Le dernier rejet date du 12 septembre.

Depuis, les dirigeants du syndicat ont proposé à Boeing plusieurs moutures validées par les adhérents mais l'avionneur les a repoussées. Les deux parties ont menées trois rounds de négociations depuis le 4 août, dont deux sous l'égide d'une médiation fédérale. La dernière date du 29 septembre.

MC avec AFP