Des salaires en hausse de 45% sur 5 ans: un accord trouvé chez Boeing pour terminer la grève

Ce projet d'accord social sur cinq ans "inclut des améliorations concernant les hausses de salaires et rétablit la prime de signature", a indiqué l'IAM-District 837, branche locale de l'IAM, dans un communiqué.
Dans une déclaration distincte, l'avionneur a confirmé qu'une "issue" avait été trouvée concernant cet accord social, avec notamment une "croissance des salaires de 45% en moyenne" sur cinq ans.
"Cela reste le meilleur accord jamais proposé à l'IAM 837 et nous encourageons notre équipe à voter oui", a poursuivi Dan Gillian, vice-président de la division Air Dominance chez Boeing et haut responsable de l'usine de Saint-Louis (Missouri).
La grève a débuté le 4 août, après le rejet par les syndiqués d'une proposition concoctée à la suite du refus une semaine plus tôt de l'offre initiale présentée par Boeing.
Ce mouvement affecte les usines de Saint-Louis et Saint-Charles dans le Missouri, et de Mascoutah dans l'Illinois, où sont notamment fabriqués les avions de combat F-15 et F-18, le système de formation pour les pilotes T-7 Red Hawk, ainsi que le drone MQ-25.
Remplacement des grévistes
L'annonce de l'accord intervient au lendemain d'une seconde séance de négociations, pour la première fois sous l'égide d'une médiation fédérale, qui s'était soldée par un échec.
"Nous espérions qu'une médiation fédérale nous rapprocherait du retour au travail de nos 3.200 équipiers", avait commenté Dan Gillian, dans un communiqué.
"Malheureusement, le syndicat continue de réclamer davantage de tout et nous lui avons répété à maintes reprises que ce n'était pas constructif", avait-il ajouté, sans autre détail.
De leur côté, les négociateurs de l'IAM-District 837 avaient adressé un message à leurs adhérents à l'issue de cette réunion "de quatre heures".
Le comité syndical a "proposé des solutions pour trouver une résolution viable à la grève. Mais il est apparu clairement (...) que l'entreprise ne cherchait pas sérieusement une voie pour mettre fin au mouvement social", avaient-ils relevé.
Les deux parties avaient déjà discuté, en vain, le 25 août.
Boeing avait annoncé le 4 septembre avoir initié, dans le cadre de son plan de gestion de crise en cas de grève, le recrutement d'ouvriers "permanents" pour remplacer les grévistes.